Il y a en effet un excédent mondial de cuivre. Toutefois, même s’il peut encore diminuer, le prix du cuivre ne devrait pas beaucoup baisser par rapport à sa valeur actuelle, de l’ordre de 7000 $ la tonne.
La baisse du prix du cuivre raffiné, qui a démarré en février 2013, pourrait continuer au premier trimestre 2014, selon Digitimes qui a enquêté auprès de divers producteurs et consommateurs de ce métal.
L’une des raisons en est la montée en puissance de sites chinois de raffinage du cuivre, selon notre confrère.
L’une des conséquences est une diminution à 60% de la capacité de production de feuilles de cuivre à Taiwan, note Digitimes. Le prix de vente de la feuille de cuivre serait aujourd’hui quasiment égal à son prix de revient.
En fait, c’est l’excédent de cuivre brut qui est à l’origine de cet état de fait. Cet excédent atteindrait 172 000 tonnes en 2013 et 366 000 tonnes en 2014.
Les raisons de celui-ci : une augmentation de l’extraction de minerai de cuivre du fait notamment du démarrage de nouveaux sites (Oyu Tolgoï en Mongolie, depuis janvier 2013, et Sierra Gorda au Chili prévu démarrer en janvier 2014), et une consommation en légère baisse du fait d’une économie mondiale flageolante.
Un prix minimal de l’ordre de 7000 $ la tonne?
Toutefois, si le prix du cuivre a diminué de 13% environ entre fin février dernier et aujourd’hui, atteignant 7008,5 dollars au LME (London Metal Exchange) le 12 décembre 2013, il ne devrait plus baisser beaucoup.
En effet, le coût de l’extraction augmente car la teneur en cuivre du minerai diminue continûment : de 1 kilogramme par tonne il y a dix ans, cette teneur passerait à quelque 500 g par tonne pour les gisements à venir.
En outre, la construction de nouvelles mines coûte cher : 4,6 milliards de dollars pour Oyu Tolgoï, et 3,9 milliards de dollars (contre une prévision de 2,9 milliards) pour Sierra Gorda.
Rappelons que le Chili et le Pérou sont à l’origine de la moitié des exportations mondiales de minerais de cuivre, alors que la Chine et le Japon représentent environ la moitié des importations mondiales de cuivre. La Chine, qui est un grand importateur de cuivre, a une grande industrie du raffinage: ce pays est en effet le premier producteur mondial de cuivre raffiné.