L’Europe demande au secteur des hautes technologies de mesurer et de réduire son empreinte carbone

Le 20/03/2013 à 18:35 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Les produits et services TIC consomment aujourd’hui 8 à 10% de l’électricité dans l’Union européenne et produisent jusqu’à 4% de ses émissions de carbone.

La Commission européenne a engagé avec 27 associations et entreprises de haute technologie d’envergure mondiale des travaux qui visent à mesurer l’empreinte carbone qu’elles laissent du fait de la fabrication, du transport et de la vente de produits, réseaux et services de technologies de l’information et de la communication (TIC). Les 10 instruments de mesure et normes ayant faisant l’objet d’essais pilotes par ces organismes pourront être comparés afin de mieux évaluer, et au final de réduire, les émissions de CO2.

Selon les estimations communiquées par la Commission, à chaque minute, 48 heures de nouveaux contenus vidéo sont téléchargés sur YouTube, 700 000 utilisateurs de Facebook partagent des contenus, plus de 2 millions de requêtes de recherche sont traitées par Google et plus de 200 millions de courriels sont envoyés, sans parler des tweets, des blogs, etc. Si l’on songe qu’une seule requête peut produire entre quelques dixièmes de grammes et quelques grammes d’émissions de CO2, selon le type d’énergie assurant le fonctionnement des appareils utilisés, il est clair que les rejets de CO2 résultant de ces usages peuvent être substantiels.

“Une meilleure transparence dans la mesure de l’impact des TIC sur l’environnement nous permettrait à tous, citoyens et organismes publics ou privés, de faire des choix plus écologiques lorsque nous achetons ou utilisons des technologies numériques”, a déclaré Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la stratégie numérique.

Les produits et services TIC consomment aujourd’hui 8 à 10% de l’électricité dans l’Union européenne et produisent jusqu’à 4% de ses émissions de carbone.

Les essais pilotes, au nombre de 18, ont porté sur 10 normes internationales présentées par des organismes et organisations de normalisation comme l’UIT (Union internationale des télécommunications) et l’ETSI (Institut européen des normes de télécommunications). Ils ont été effectués par des entreprises et associations du secteur sur une période de 10 mois (de décembre 2011 à septembre 2012): Alcatel-Lucent, AMD, AUO, BT, Cisco, Dassault Systèmes, Dell, EECA-ESIA, Ericsson, GSMA, Hitachi, HP, Huawei, Intel, Lenovo, NEC, Nokia, Nokia Siemens Networks, Orange, Sagemcom, SAP, Telecom Italia, Telefónica et TeliaSonera. Trois autres participants ont demandé à garder l’anonymat.

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