La capacité des grands intégrateurs à se fournir en composants critiques (en particulier en microcontrôleurs et en condensateurs aluminium) devrait poser peu de problèmes. Il existe cependant un risque de hausse des prix et de contrefaçons.
La dernière mise à jour de l’observatoire de l’impact de la crise japonaise sur l’industrie électronique française, mis en place par la Fieec et le ministère de l’industrie, indique que l’usine de Renesas, basée à Naka, a repris les tests de production sur ses lignes 200 mm le 23 avril et qu’une production de masse est prévue à compter de ce mercredi 15 juin. Concernant sa ligne de production 300 mm, le redémarrage est prévue début juillet.
Interrogé par notre confrère Les Echos, Yasushi Akao, Pdg de Renesas, estime que la société aura retrouvé, en septembre, 35 % du niveau de production qu’il enregistrait sur le site avant le 11 mars dernier et qu’elle assurera au même moment, grâce aux fabrications faites sur d’autres sites, 100 % de ses livraisons mondiales. “Ce redémarrage, plus rapide que prévu, a été possible grâce à l’aide de nos partenaires qui sont venus en masse pour nous épauler“, souligne par ailleurs Takashi Aoyagi, le directeur de l’usine de Naka. Près de 80 000 personnes se seraient succédé sur le site pour travailler 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, au redémarrage.
La capacité des grands intégrateurs à se fournir en composants critiques (en particulier en microcontrôleurs et en condensateurs aluminium) devrait ainsi poser peu de problèmes, et devrait être effective dans les semaines à venir. Il existe cependant un risque de hausse des prix sur ces composants, de même que des risques de contrefaçons, prévient le Cabinet Décision, auteur de l’observatoire de l’impact de la crise japonaise.
L’un des évènements les plus attendus est la remise en service du réseau électrique, souligne le cabinet d’études, car c’est un élément-clé pour le bon fonctionnement des usines.
Les tableaux de bord détaillés de l’observatoire sont consultables sur ce lien.