La croissance séquentielle est de 2,32%. La confiance est en hausse et les effectifs aussi, selon le Snese, le syndicat de la profession. Malgré tout, la pénurie de composants et l’obligation de livrer dans des délais très courts affectent durement les acteurs de ce secteur.

Au premier trimestre 2010, les ventes de la sous-traitance française ont progressé de 2,32 % par rapport au quatrième trimestre 2009, bien qu’elles soient demeurées 3,4 % en deçà de celles du premier trimestre 2009. La croissance perdure donc, après avoir redémarré au dernier trimestre 2009.
Le deuxième trimestre étant traditionnellement un «trimestre fort», il est fort probable que cette progression continue. D’autant plus que plusieurs remarques de membres du Snese font état d’une augmentation de leurs carnets de commandes.

La confiance de la profession a également augmenté : ainsi, l’indice de confiance, qui était redevenu supérieur à la moyenne (5) au troisième trimestre 2009, après avoir été inférieur à celle-ci un an durant, continue lui aussi à croître régulièrement. Il a en effet progressé séquentiellement de 3,3 %, à 5,31 au premier trimestre 2010. Enfin, les effectifs ont également enregistré une hausse séquentielle (+0,57 %) au premier trimestre.

Malgré tout, des inconnues demeurent quant à l’avenir. Elles sont principalement liées aux retards de livraisons des composants. «Faute de composants, seulement 70% des commandes sont honorées», indique ainsi le Snese dans son communiqué.
Les problèmes des sous-traitants sont aussi causés par la méconnaissance de leurs clients quant à cette pénurie. En effet, nombre de donneurs d’ordres ne tiennent pas compte de ces problèmes, ne fournissent pas de prévisions et imposent des délais très courts de fabrication-livraison, affirme le syndicat.
Le sous-traitant continue donc à payer le prix du manque de visibilité du donneur d’ordres sur son marché. Avec la pénurie de composants qui sévit en amont, il est obligé d’augmenter ses stocks et, par conséquent, de mobiliser beaucoup d’argent.