Selon l’association DMASS, la baisse de 20,7% en valeur constatée au deuxième trimestre 2020 est clairement la conséquence directe de la pandémie de Covid-19.
Autant les mauvais chiffres de la distribution européenne de semi-conducteurs au 1er trimestre 2020 étaient attribués à la combinaison d’une incertitude économique et des premiers impacts de la crise sanitaire, autant ceux du 2è trimestre sont directement la conséquence de l’impact du Covid-19. C’est en tout cas l’opinion de l’association DMASS (Distributors and Manufacturers Association of Semiconductor Specialists) qui indique que le marché de la distribution européenne de semi-conducteurs (hors composants pour PC) a plongé de 20,7% sur un an au 2è trimestre 2020, à 1,82 milliard d’euros (la baisse avait atteint 11,7% sur un an au 1er trimestre 2020).
« Comme on le craignait à l’annonce des résultats du premier trimestre, la pandémie et ses conséquences économiques, qui ont débuté dans toute l’Europe en février et mars, ont frappé l’industrie de l’électronique de plein fouet au deuxième trimestre. L’arrêt de la fabrication, les incertitudes économiques chez les consommateurs et les entreprises et le manque de visibilité de la chaîne d’approvisionnement ont poussé de nombreux clients à se mettre debout sur les freins des commandes. On peut se dire que cela aurait pu être pire, mais nous ne savons pas vraiment ce qui nous atteint au second semestre 2020 », souligne Georg Steinberger, président de DMASS, qui ne cache pas son inquiétude.
-21,4% pour la France au 2è trimestre 2020
A part l’Irlande, les Pays-Bas, l’Autriche et la Russie, tous les pays européens ont affiché des baisses à deux chiffres au 2è trimestre 2020 : -21,6% pour l’Allemagne (528 M€), -19,3% pour l’Italie (161 M€), -21,4% pour la France (121 M€), -23,6% pour le Royaume-Uni (119 M€), -30,6% pour l’Europe de l’est (279 M€) et -33,2% pour les pays nordiques (138 M€).
Au niveau des produits, les solutions standard ont encore plus souffert que les autres: -31,4% pour les composants discrets standard (87 M€), -23,5% pour les composants discrets de puissance (196 M€), « seulement » -17,1% pour les composants optoélectroniques (164 M€), -22% pour les circuits analogiques (534 M€), -32,4% pour les mémoires (141 M€), -15,3% pour les circuits micro MOS (383 M€) et -12,8% pour les circuits logiques programmables (128 M€).