Selon une étude d’ABI Research, le taux de pénétration de l’Ethernet dans l’automobile n’atteindra que 1% en 2014, mais devrait décoller par la suite.
Si l’on en croit une récente étude d’ABI Research, le protocole réseau Ethernet pourrait équiper 40% des voitures neuves en 2020, alors que ce taux ne devrait pas dépasser 1% en 2014. C’est en particulier sa déclinaison BroadR-Reach à 100 Mbit/s, standard Ethernet dédié à l’automobile et introduit en 2011 par le consortium Open (One-Pair Ether-Net), qui va favoriser l’émergence de l’Ethernet dans l’automobile, selon l’analyste.
« L’émergence des systèmes “drive-by-wire” (remplacement des commandes mécaniques et hydrauliques par des commandes électriques), l’explosion des capteurs et systèmes d’aide à la conduite (ADAS) et de conduite automatisée, ainsi que le développement de systèmes d’infodivertissement connectés, vont poser de nouveaux défis aux constructeurs et équipementiers automobiles en termes de coût, de bande passante, de poids des faisceaux de câbles et de complexité des systèmes, au point que des constructeurs automobiles et non des moindres, tels que BMW et Hyundai, considèrent sérieusement la possibilité de remplacer les protocoles de réseaux automobiles classiques comme Most et Flexray par de l’Ethernet », assure Dominique Bonte, analyste chez ABI Research.
Par ailleurs, la société d’études pointe le fait que les technologies sans fil telles que BLE (Bluetooth Low Energy) et Wi-Fi 802.11ac seront de plus en plus déployées pour connecter et intégrer smartphones, tablettes et autres appareils portables dans les véhicules et les interfacer avec les systèmes d’infodivertissement. Il s’agit d’une tendance forte qui voit la convergence entre des standards de l’automobile et ceux issus des technologies de l’information dont l’Ethernet, mais aussi HDMI, MHL, NFC, etc., font partie.
Selon ABI Research, cette tendance pourrait changer la donne au niveau des fabricants de composants électroniques, avec des fournisseurs traditionnels de l’automobile, tels que Freescale, NXP et Renesas, qui vont devoir compter avec des sociétés comme Broadcom, Intel, Qualcomm et des start-up comme Silicon Image, qui voient déjà dans l’automobile une opportunité prometteuse de croissance, à condition bien sûr, d’adapter leurs produits aux contraintes de l’automobile.