Le cabinet Global Industry Analysts (GIA) a publié un rapport dénommé « Electronics Recycling – Global Market Trajectory & Analytics ». Des 32,5 milliards de dollars enregistrés en 2020, le marché du recyclage des déchets électroniques devrait progresser annuellement de 12,7% pour atteindre 65,8Md$ en 2026. Par ailleurs, le segment des métaux devrait croître à un TCAC (taux de croissance annuel composé) de 13,3%, et rejoindre les 53,6Md$ fin 2026. Avec aujourd’hui 24,6% du marché mondial du recyclage électronique, le segment des plastiques devrait lui croître annuellement de 11,5% : selon GIA, « le recyclage des produits en plastique a un potentiel énorme ». Estimé à 7,5Md$ en 2021, le marché américain du recyclage électronique représente 21,7% du marché mondial. La Chine devrait atteindre une taille de marché de 15,3 Md$ en 2026, avec un TCAC de 16,3%, alors que le Japon et le Canada prévoient des TCAC respectifs de 8,9% et 9%.
En Europe, l’Allemagne devrait croître à un TCAC de 12,5% tandis que le reste du marché européen devrait représenter 6,1Md$ en 2026. D’après GIA, l’Europe devrait détenir et conserver la « part maximale » du marché du recyclage des déchets électroniques. Il évoque une croissance rapide et la mise en œuvre de solutions, logiciels, systèmes et plateformes de recyclage des déchets électroniques dans divers secteurs : sécurité, automobile, marketing, soins de santé, vente au détail, informatique et communications, fabrication et agriculture. En outre, le marché du Vieux Continent est stimulé par l’usage accru des technologies de recyclage concernant l’exploration des données, ainsi que la reconnaissance des images et de la parole.
Le cabinet avance différentes raisons pour tous ces chiffres : les « préoccupations environnementales croissantes », les avancées techniques liées aux cycles de remplacement raccourcis par les consommateurs avides de technologie et qui produisent beaucoup de déchets électroniques, les différentes règles étatiques propices à la gestion des déchets et au recyclage, la hausse du pouvoir d’achat du public qui va générer plus de ventes de produits de consommation électronique, ainsi que la baisse des prix des appareils grand public. D’autre part, l’Américain mentionne la part grandissante de la remise à neuf des composants et des matériaux onéreux permettant leur future réutilisation.