Le cours du silicium polycristallin est à la hausse; des livraisons de résines BT et de films ACF sont retardées, ce qui favorisera une augmentation du prix de ces matériaux.
Alors que le Japon vit une tragédie dans laquelle sa population fait montre d’un stoïcisme exemplaire, les économistes ont commencé à évaluer les pénuries, délais de livraisons et hausses de prix susceptibles d’intervenir au sein de la filière électronique.
Bien qu’il n’y ait pas d’arrêt significatif de l’approvisionnement en silicium polycristallin à destination du photovoltaïque, la stratégie de rationalisation de la consommation électrique mise sur pied dans l’Archipel pour pallier le problème de production d’énergie dans le pays, devrait induire une augmentation du prix de ce matériau, selon Digitimes.
Actuellement, le prix du kilogramme de silicium sur le marché spot (marché au comptant) varie entre 70 et 90 dollars en fonction des quantités achetées. Ce prix pourrait augmenter au second trimestre.
Quant au coût d’une tranche de silicium (wafer) destinée au photovoltaïque, il est de 3,70 $. Certains fournisseurs chinois proposeraient déjà de l’ordre de 3,80 $.
L’obtention de certains matériaux utilisés pour la fabrication des écrans LCD, écrans destinés notamment aux téléphones mobiles, pourrait poser problème dans un ou deux mois, après que leurs stocks aient été épuisés.
Parmi ces matériaux, figurent en particulier les films conducteurs anisotropiques dits films ACF. Le fabricant taïwanais d’écrans LCD ChiMei Innolux (CMI) prévient d’un risque d’augmentation du prix de ce matériau et indique que ses stocks de films ACF représentent entre 1 et 2 mois de production.
Outre les films ACF, les résines époxy BT (Bismaleimide Triazine), qui sont surtout utilisées pour la fabrication de composants BGA plastique (PBGA pour «Plastic Ball Grid Array»), résines dont le groupe japonais Mitsubishi Gas Chemical fournit 40 % du marché mondial, risquent de connaître une hausse de prix.
En effet, selon Digitimes, leur production dans l’Archipel est arrêtée pour une ou deux semaines, peut-être même davantage dans certaines usines du nord-est du Japon.