L’Europe serait, selon le WSTS, la plus mal en point cette année avec un déclin de 10,7% en 2012, à 33 milliards de dollars, et ne devrait regagner que 0,9% l’an prochain.
L’ESIA (l’association européenne des fabricants de semi-conducteurs) a publié le 27 novembre dernier les estimations établies par le WSTS (World Semiconductor Trade Statistics). Elles ont été présentées le même jour par son représentant européen, Ulrich Schaefer, à l’occasion du Sommet européen de la microélectronique qui se tenait à Paris sur le thème des applications pour la santé.
Ainsi, selon le WSTS, le marché mondial des semi-conducteurs devrait chuter de 3,2 % sur l’ensemble de cette année, à 289,9 milliards de dollars, puis rebondir de 4,5 % en 2013, à 303 milliards de dollars. Le WSTS ne prédit pas une poursuite de la baisse en 2013 en raison de l’émergence de nouveaux produits et de nouvelles applications et malgré les incertitudes de l’économie mondiale, en particulier en Europe et aux Etats-Unis où de fortes inquiétudes liées à la dette et à la pression fiscale subsistent.
Les prévisions du WSTS ont été révisées à la baisse tant pour 2012 que pour 2013 par rapport aux précédentes estimations du printemps dernier qui tablaient respectivement sur des hausses de 0,4 % et 7,2 %, cela en raison d’une croissance incertaine de toutes les économies mondiales, y compris de la Chine où un ralentissement est attendu.
Toutes les régions du monde devraient être affectées par une baisse des ventes en 2012 et ce, dans toutes les catégories de produits à l’exception des circuits logiques et de l’optoéelectronique. L’Europe serait, selon le WSTS, la plus mal en point cette année avec un déclin de 10,7 % en 2012, à 33 milliards de dollars, et ne devrait regagner que 0,9 % l’an prochain.
Par la suite, le WSTS anticipe une progression du marché mondial des semi-conducteurs de 5,2 % en 2014, à 319 milliards de dollars, mais selon Ulrich Schaefer, l’Europe serait la seule région du monde à afficher une baisse sur la période 2011-2015, estimée en moyenne à 0,6 % par an.