Les familles de composants touchées devraient inclure les mémoires Flash Nand, les mémoires Dram, les microcontrôleurs, les circuits logiques standard, les écrans LCD ainsi que les composants et matériaux pour les écrans LCD.
Le cabinet d’études IHS iSuppli revient une nouvelle fois sur les conséquences du tremblement de terre et du tsunami japonais en évoquant des pénuries “significatives” à venir sur certaines catégories de composants électroniques, entraînant d’importantes hausses de prix. Alors que peu d’informations filtrent au sujet des dommages subis dans les unités de production elles-mêmes, l’impact de la catastrophe sur les transports et les infrastructures de fourniture d’énergie est une réalité.
Les familles de composants touchées devraient inclure les mémoires Flash Nand, les mémoires Dram, les microcontrôleurs, les circuits logiques standard, les écrans LCD ainsi que les composants et matériaux pour les écrans LCD.
Le Japon est également le premier fournisseur mondial de silicium entrant dans la fabrication de semi-conducteurs avec environ 60 % de la production mondiale. Les deux leaders mondiaux opérant dans la fourniture de ce matériau de base, Shin-Etsu et Sumco, auraient vu leur production affectée par la catastrophe. D’autres groupes japonais comme Tokuyama, Mitsubishi Chemicals et Sumitomo Chemical, qui fournissent également les fabricants de semi-conducteurs, ou comme M.Setek qui alimentent la filière photovoltaïque, pourraient diminuer leurs productions, avance “Digitimes”.
Si cette fourniture doit être interrompue en raison des problèmes logistiques et d’infrastructures auxquels est confronté le Japon, cela aura un impact non seulement sur les produits déjà cités, mais aussi sur d’autres catégories de produits tels que les composants discrets (circuits Mosfet, transistors bipôlaires et transistors petits signaux). Le coréen Hynix, deuxième fabricant mondial de mémoires Dram, se déclare très préoccupé de la situation actuelle à propos de la fourniture des tranches de silicium et n’écarte pas d’arrêter à son tour sa propre production.
Selon IHS iSuppli, les pénuries et hausses de prix ne devraient pas apparaître avant fin mars ou début avril et elles pourraient persister jusqu’au début du troisième trimestre. Les prix des mémoires Flash Nand haute densité ont déjà grimpé de 10 % sur le marché spot. Par ailleurs, le prix des Dram a déjà progressé de 7 % depuis le tremblement de terre.
La plupart des grands fabricants de composants électroniques japonais ont des unités de production situées à une grande distance de l’épicentre du séisme et des régions touchées par le tsunami. Cependant, ils doivent faire face à des problèmes d’approvisionnement en matériaux de base et à la difficulté pour les salariés à se rendre sur leur lieu de travail. Par exemple, Toshiba, le deuxième producteur mondial de mémoires Flash Nand, prévoit que les livraisons de son usine située au centre du Japon chutent de plus de 20 % par rapport à janvier et février. A lui seul, Toshiba produit 35 % des mémoires Flash de la planète et il a notamment arrêté sa production destinée à l’iPad.
Hitachi, fournisseur d’écrans de visualisation de petite et moyenne tailles, par exemple pour la console de jeux Nintendo DS et les téléphones mobiles LG, possède une usine proche de la zone du tremblement de terre. Même si aucun dégât n’est à déplorer, la production a été perturbée par les interruptions de fourniture d’énergie. L’arrêt de production d’une usine de Panasonic qui produit des écrans LCD pour les téléviseurs du fabricant japonais et de quelques producteurs chinois, est également à déplorer.
En revanche, Sharp nous a indiqué que tous ses sites de production d’écrans LCD ont été épargnés par la catastrophe et sont opérationnels actuellement, y compris son usine de génération 10 de Sakai qui produit à grande échelle des LCD pour téléviseurs de grandes dimensions.