Les syndicats indiquent que plusieurs activités de production vont être arrêtées et transférées à la sous-traitance Même si le nombre de suppressions de postes affectant les sites français a été légèrement réduit (814 au lieu des 850 prévus initialement), le coup est dur pour les salariés d’Alcatel-Lucent, car faute de départs volontaires suffisants, il faudra aussi recourir à des licenciements secs, estime le CE du groupe.
Plusieurs sites d’Alcatel-Lucent, notamment à Orvault, près de Nantes (Loire-Atlantique), et à Lannion (Côtes d’Armor) sont en grève depuis hier pour protester contre le plan social présenté par la direction. Les syndicats indiquent que deux activités de production doivent être arrêtées, à Eu (Haute-Normandie) et à Lannion (Côtes-d’Armor). En outre, ils redoutent le transfert d’activités vers la sous-traitance qui affecteraient 350 salariés en France.
Lors de l’annonce du plan social, en juillet dernier, Philippe Camus,p-dg du groupe, justifiait ce nouveau plan social dans “Le Figaro” :« Les frais généraux sont beaucoup trop élevés et dépassent d’environ 30% ceux des concurrents », affirmait-il.
C’est le quatrième plan social dans l’Hexagone depuis la naissance du groupe franco-américain en décembre 2006. Au total, les filiales françaises d’Alcatel-Lucent ont vu leurs effectifs fondre des deux tiers entre 2000 et 2009 : ils sont désormais 11 000.
Alcatel-Lucent souffre, comme les grands équipementiers du secteur, de l’émergence des chinois Huawei et ZTE qui mènent une guerre des prix, sont technologiquement aussi performants qu’eux et affichent des croissances insolentes. Huawei, qui vient d’annoncer la création d’un nouveau centre de R&D en France, vise une croissance de 25 à 30% cette année.