La croissance des ventes du marché des semi-conducteurs en France a été tirée par les secteurs de l’automobile et la distribution qui se portent bien en ce début d’année 2014.
Au premier trimestre 2014, le marché français des semi-conducteurs, établi à partir des facturations des intégrateurs par les membres du Club Semi-conducteurs et des facturations du réseau de distribution français, affiche une hausse de 6,6% en euros par rapport au trimestre précédent, précise l’Acsiel, Alliance des composants et systèmes pour l’industrie électronique. A noter également la bonne performance de ce premier trimestre 2014 par rapport au premier trimestre 2013, avec une hausse de 5,8%.
La répartition des ventes en France entre les deux canaux de ventes directes aux intégrateurs et les ventes de la distribution est respectivement de 72,2% et de 27,8%, avec des hausses respectives de 4,1% et de 13,4% par rapport au trimestre précédent.
Excellent carnet de commandes
Le marché global des semi-conducteurs en France pour ce premier trimestre est estimé à 445,6 M€. En ce qui concerne les prises de commandes des intégrateurs déclarées par les membres du Club Semi-conducteurs (179,2 M€), le book-to-bill s’établit à 1,14 (ratio non égalé depuis 12 trimestres). Ce bon résultat se réalise essentiellement grâce aux circuits MOS Micro (+31 %), lesquels restent toujours en tête de liste de l’ensemble des produits mais également aux produits analogiques (+17%) qui retrouvent un niveau de commandes équivalent au premier trimestre 2013.
Il convient de se rappeler que les premier et deuxième trimestres de l’année 2013 avaient eux-aussi enregistré des prises de commandes excellentes.
Les principaux facteurs qui expliquent cette croissance du marché proviennent des secteurs d’application les plus représentatifs des ventes directes aux intégrateurs, dont le premier reste encore pour ce trimestre l’automobile (28,8% du total) grâce à l’augmentation dans le domaine des systèmes d’infodivertissement et, plus généralement, de l’électronique embarquée dans les véhicules. Ce facteur se vérifie également au niveau mondial.
Le segment regroupant les secteurs industriel et militaire-aéronautique détrône au premier trimestre 2014 les cartes à puce, avec une part de marché légèrement plus importante (20,4% du total) et ce, bien que leurs ventes soient en légère baisse en ce début d’année. Ce marché reste cependant important pour la France mais dépend grandement des programmes initiés dans les domaines de l’aviation civile, du spatial ou de la défense.
Se plaçant en troisième position quant à sa représentativité sur le marché total avec 19% des ventes, le secteur des puces pour encarteurs enregistre une hausse de 4,7% par rapport au trimestre précédent. Ce segment est très volatile mais reste un domaine « très français » qui continue sa progression – malgré quelques fluctuations – avec les applications NFC (paiement, transport, passeport) et le développement des smartphones et des tablettes.
Enfin, le canal de vente de la distribution talonne le segment automobile en affichant pour le premier trimestre, un chiffre de 124 M€, soit une hausse de 13,4% par rapport au 4è trimestre 2013. Il représente 27,8% du marché. Bien que le montant indiqué tienne désormais compte de l’intégration des chiffres du Maghreb à hauteur d’environ 8%, ce canal de ventes continue de progresser en France depuis 12 trimestres, hormis une légère baisse au milieu de l’année 2012.