Ce marché a atteint 2,32 milliards d’euros, selon DMASS. Cette croissance serait surtout le fait d’une augmentation des prix.
Au 2ème trimestre 2018, le marché européen de la distribution de semi-conducteurs industriels (hors composants pour PC) a progressé de 5,7% par rapport au 2ème trimestre 2017, à 2,32 milliards d’euros, selon DMASS (Distributors and Manufacturers Association of Semiconductor Specialists). Cet organisme rappelle qu’il représente quelque 80 à 85% du DTAM (Distribution Total Available Market) européen du semi-conducteur.
« C’est sans conteste un trimestre record. Toutefois, en période d’allocation, on aurait pu imaginer une plus grande dynamique… Il semble que la pénurie persistante en condensateurs obère la croissance en semi-conducteurs. En effet, les matériels ne pouvant être complètement fabriqués, les clients ne veulent pas prendre le risque de constituer des stocks. En outre, il semble que la croissance ait davantage reposé sur le prix que sur le volume », a déclaré Georg Steinberger, le président de DMASS.
Seulement +2% pour l’Allemagne
L’analyse par régions des résultats du 2ème trimestre 2018 révèle une croissance forte pour les pays de l’Est (+14,4% à 386 millions d’euros) ainsi que pour l’Autriche et le Benelux. L’Italie a réalisé un bon score (+9,2% à 224M€) de même que les pays nordiques (+8,1% à 200M€). Le Royaume-Uni affiche aussi une croissance supérieure à la moyenne européenne : +6,9% à 166M€. Alors que la France affiche une progression inférieure à cette moyenne : +5,4% à 161M€. Et l’Allemagne est en queue de peloton avec une progression de seulement 2% sur un an à 671M€.
Au plan des produits, les plus fortes hausses ont été pour les semi-conducteurs discrets (+20,2% à 138M€), les discrets de puissance (+16,4% à 245M€) et les capteurs. De même des croissances à deux chiffres ont été constatées pour certaines mémoires programmables, des logiques standards, des microprocesseurs et des microcontrôleurs haut-de-gamme. L’ensemble Micro MOS a progressé de 6,4% à 479M€. Les mémoires, elles, ont enregistré une hausse de 5,5% à 194M€. Les circuits analogiques ont affiché une hausse de 3,2% à 679M€ et les circuits optoélectroniques, une hausse de 3,8% à 223M€. Par contre des baisses ont été constatées pour les réseaux logiques programmables (-3,4% à 150M€) et les « autres logiques » (-4,3% à 115M€).