La croissance séquentielle atteint 40 %. Le secteur est donc sorti de la crise. En France, la croissance du premier trimestre n’est toutefois “que” de 21,4 %. Mais la pénurie de composants pourrait obérer la croissance en 2010.
Au premier trimestre 2010, le marché européen de la distribution de semiconducteurs (hors composants pour PC) a progressé de 33,2 % par rapport au premier trimestre 2009, à 1,345 milliard d’euros, selon l’association européenne DMASS. La croissance par rapport au quatrième trimestre 2009 atteint 40 %.
«En 25 ans, je n’avais jamais vu une crise arriver et se dénouer aussi rapidement», constate Georg Steinberger, président de DMASS. «Nous sommes revenus aux niveaux de marché de 2008, et au vu des commandes actuelles, 2010 devrait être une année record pour la profession», poursuit-il.
Par pays, l’Allemagne, premier marché européen, affiche une hausse de 35,4 % de son marché de la distribution de composants, à 457 millions d’euros. Deuxième, l’Italie progresse de 33,4 %, à 155 millions d’euros, devant le Royaume-Uni (+ 25,2 %, à 112 millions d’euros) et la France (+ 21,4 %, à 111 millions d’euros).
Les pays nordiques affichent une croissance de 21,9 %, à 114 millions d’euros, grâce au dynamisme du marché suédois. Ce sont les pays d’Europe de l’Est qui présentent la plus forte hausse de ce trimestre: + 58,5 %, à 150 millions d’euros. Les croissances des pays du Benelux, de l’Autriche et de la Suisse sont aussi supérieures à la moyenne (33,2 %). L’ensemble Espagne et Portugal est à la traîne avec une progression de seulement 13,1 %.
«Nous nous retrouvons avec le même paysage qu’avant la crise, avec un marché européen tiré par l’Allemagne et les pays d’Europe de l’Est», indique M. Steinberger.
Toutes les familles de produits ont affiché des croissances à deux chiffres : de +13 % pour les circuits logiques à +60 % pour les capteurs. Si les micros MOS (+ 27 %) et les réseaux logiques programmables (+ 31 %) présentent des hausses en deçà de la moyenne (+ 33,3 %), toutes les autres catégories affichent des croissances supérieures à cette dernière.