Selon le Simtec, le marché français de la mesure en électronique a limité son recul à seulement 5,7 % en 2009. Le Simtec (Syndicat de l’instrumentation de mesure, du test et de la conversion d’énergie dans le domaine de l’électronique) annonce que le marché français de la mesure en électronique n’a baissé que de 5,7 % en 2009. Cette relative bonne résistante du marché français de la mesure face à la crise s’explique en grande partie, selon le syndicat, par la structure du tissu industriel français très diversifié. Ainsi, si l’automobile, par exemple, a été touchée de plein fouet par la crise, entraînant une baisse sensible de la part que cette industrie représente dans les ventes globales d’instruments de mesure (moins de 5 % en 2009 contre 9 % en 2008), en revanche la part prise par le secteur de l’aéronautique, de la Défense et du spatial est passée de 30 % en 2008 à 34 % en 2009. Cette compensation entre les divers secteurs d’activité en France a ainsi permis de limiter la baisse du marché de l’instrumentation qui s’est établi, selon les données du Simtec, aux alentours de 330 millions d’euros en 2009 (ce chiffre est en fait une estimation à partir de l’extrapolation des entrées de commandes des adhérents du Simtec).
Parmi les catégories d’instruments qui tirent leur épingle du jeu, on trouve les analyseurs de spectres, les générateurs de signaux RF et micro-ondes et les analyseurs de réseaux RF et micro-ondes. Bref, tous les secteurs de la mesure RF et hyper qui devient indispensable dans de très nombreux domaines d’activités avec la montée en fréquence des systèmes électroniques. La catégorie des analyseurs de réseaux est d’ailleurs la seule, avec un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros en 2009, à progresser par rapport à 2008, avec plus de 20% de hausse. Elle dépasse même, en valeur, le chiffre d’affaires de 2007, qui s’établissait alors à 10,843 millions d’euros.
Pour l’année 2010, le Simtec reste prudent, mais confiant. Selon Benoît Neel, son président et responsable Europe chez Agilent Technologies, “le marché français du test et de la mesure devrait connaître une croissance en 2010, faible mais bien réelle avec, sans nul doute, un effet bénéfique lié au grand emprunt qui va notamment se faire sentir au niveau de la demande en appareils haut de gamme pour les grands laboratoires de recherche“.