Malgré cette hausse, l’une des plus fortes de l’histoire de la connectique, Bishop & Associates estime que le marché 2010 restera inférieur à son niveau de 2007. Dans son dernier rapport, Bishop & Associates estime que le marché mondial de la connectique va croître de 18,2 % cette année pour atteindre 40,6 milliards de dollars. En dépit de cette hausse importante, qui serait la plus forte de l’histoire de la connectique avec celle de 2000 (18,1 %), le marché resterait en deçà de son niveau de 2007 qui s’établissait à 42,8 milliards de dollars.

Au premier trimestre 2010, les ventes du secteur se sont élevées à 10,26 milliards de dollars, ce qui correspond à une croissance de 39,4 % sur un an et de 3,9 % par rapport au trimestre précédent. Toutefois, le cabinet d’études américain reste prudent quant à la situation macro-économique mondiale et ses prévisions pour le reste de l’année s’en ressentent. Il s’attend en effet à un ralentissement de la demande en connecteurs aux 2è et 3è trimestres qui, s’ils resteraient supérieurs à ceux de l’année précédente (+20,8 % et +6,3 % respectivement), n’en afficheraient pas moins une décroissance séquentielle (-5 % et -1 % respectivement). Le dernier trimestre, quant à lui, devrait retrouver le chemin d’une croissance aussi bien sur un an (+11,2 %) qu’en séquentiel (+13,8 %).

Dans son rapport, Bishop revient sur la première décennie du 20^è siècle et constate que le marché de la connectique a été marqué par de très fortes fluctuations. La plus forte croissante de l’histoire en 2000 (+18,1 %) a en effet précédé deux années consécutives de forte baisse (-19,1 % en 2001 et -9,6 % en 2002), avant que le marché ne connaisse à nouveau, de 2003 à 2008, six années de croissance soutenue à un rythme moyen de 9,5 % par an, puis ne s’effondre de 21,8 %, record absolu, l’an dernier. Cette fluctuation en dents de scie, de forte amplitude, qui devrait donc encore se confirmer cette année si les prévisions de croissance de Bishop sont correctes, fait dire à ce dernier que “l’industrie de l’électronique subit une profonde mutation qui rend de plus en plus compliqué le fait de mener à bien sur le long terme une activité sur ce créneau.”