Pour l’ensemble de 2009, la baisse de ce marché aura été de 24% par rapport à 2008. L’année en cours pourrait connaître une croissance à deux chiffres.
Au quatrième trimestre 2009, le marché européen de la distribution de semiconducteurs (hors composants pour PC) a progressé de 3,7 % par rapport au troisième trimestre mais a reculé de 10,7 % par rapport au quatrième trimestre 2008, à 960 millions d’euros, selon l’association européenne DMASS.
A cause d’un très mauvais premier semestre, ce marché a chuté de 24 % en 2009 par rapport à 2008. «C’est l’une des pires années depuis celles de la décennie 80 », indique DMASS.
Mais 2010 sera, à n’en pas douter, bien meilleure que 2009. «Les commandes augurent d’une hausse substantielle du marché au cours du premier semestre 2010», annonce ainsi Georg Steinberger, président de DMASS, qui voit dans cette progression davantage qu’une correction de stocks. «Comme, de surcroît, 2009 a été une mauvaise année, 2010 pourrait enregistrer une croissance à deux chiffres», ajoute M. Steinberger.
Par pays, les évolutions du quatrième trimestre sur un an sont comprises entre + 0,4 % (ensemble Espagne et Portugal) et – 17,7 % (Royaume-Uni). Ainsi, l’Allemagne affiche un recul de 9,6 %, à 314 millions d’euros, l’Italie, une baisse de 11,2 %, à 104 millions d’euros, la France, une chute de 15,8 %, à 78 millions d’euros, et le Royaume-Uni, un affaissement de 17,7 %, à 83 millions d’euros.
Les marchés d’Europe de l’Est ont, eux, fléchi de 6,1 %, à 111 millions d’euros, et ceux des pays scandinaves, de 11,5 %, à 87 millions d’euros. Les pays du Benelux, l’ensemble Espagne – Portugal, la République Tchèque et la Pologne ont, pour leur part, enregistré des chiffres en hausse au quatrième trimestre 2009 par rapport au quatrième trimestre 2008.
Sur l’ensemble de 2009, les mémoires ont enregistré une baisse inférieure à 20 % par rapport à 2008 : ainsi, les mémoires Flash ont reculé d’un petit 1,7 % et les mémoires Dram ont progressé de 1,5 %. Alors que les circuits analogiques, les circuits optoélectroniques et les réseaux logiques programmables ont flirté avec les – 24 %, et que les circuits de puissance et les micros MOS ont enregistré des reculs de l’ordre de 28 %.
Les DEL (- 11,6 %), les processeurs numériques du signal (- 15,8 %) et les semiconducteurs RF discrets (- 18,7 %) font partie des familles de composants les moins touchées en 2009.