Le baromètre de l’électronique d’Acsiel a établi le bilan du quatrième trimestre de 2023 et du début de cette année. L’indice Acsiel englobe les composants électroniques (semi-conducteurs, passifs, circuits imprimés, connecteurs) ainsi que les consommables (crèmes à braser, flux, accessoires).
L’indice a renoué avec la croissance au quatrième trimestre (+5% par rapport au 3e trimestre), mais cela ne suffit pas à compenser la baisse de 6% en glissement annuel de l’indice. Celui-ci a été en forte croissance en 2023 et en 2022, se situant 28% au-dessus du 4e trimestre de 2021. Une fraction de cette croissance s’est faite en réaction à la pénurie et aux allocations qui ont sévi lors de la forte reprise post-Covid, entraînant des constitutions de stocks supérieurs aux besoins du marché. Cela a engendré une correction des stocks qui a nettement impacté les 2e et 3e trimestres, et qui est bien avancée mais pas encore achevée. Depuis le 4e trimestre, les prises de commandes et la confiance sont en baisse, reflétant des perspectives économiques moins favorables que l’année dernière. En cause : le ralentissement de l’économie allemande (les industriels confirment que le 2e semestre 2023 et le début de 2024 n’y ont pas été bons) et ses effets prévisibles sur la croissance française qui inquiètent de nombreux acteurs. Dans l’Hexagone, les signes de contraction sont visibles depuis le 4e trimestre, spécialement dans l’industrie et l’automobile. Les télécommunications sont plongées dans une crise mondiale et la chute des investissements en France s’avère « vertigineuse » : cela stimule la volonté d’entreprendre plus de développements pour des produits d’avenir. Parallèlement, les secteurs du militaire et de l’avionique sont plein d’entrain, et les délais de livraison des composants y sont parfois très allongés.
Rappelons que ces enquêtes de conjoncture ont été effectuées auprès des adhérents d’Acsiel, suivant un indice basé sur les déclarations de 34 adhérents.