D’après l’organisation européenne Distributors and Manufacturers Association of Semiconductor Specialists (Dmass), la distribution de composants d’interconnexion, passifs et électromécaniques (IP&E) en Europe continue de collectionner les records. Sa croissance au quatrième trimestre 2021 s’est élevée à 39,5% par rapport au même trimestre de l’année 2020, pour un marché qui représente 1,13 milliard d’euros. Rappelons qu’en 2021, le troisième trimestre avait déjà augmenté de 44,7% par rapport au trimestre précédent. Les ventes annuelles font montre d’une hausse de 32,1% sur un marché total de 4,36Md€, avec des pénuries qui seront toujours présentes jusqu’en 2022 selon l’organisation.
Géographiquement, Dmass a observé « une croissance assez également répartie, à l’exception d’une Russie à la traîne ». Rappelons qu’au troisième trimestre 2021, la Dmass estimait que l’Allemagne et l’Europe de l’Est étaient les plus grands marchés européens suivis par l’Italie, le Royaume-Uni, la France et les pays nordiques. Par familles de produits, les passifs sont restés leader à 534M€ (+40,6%), talonnés par les produits électromécaniques (incluant les connecteurs) à 525M€ (+38,7%). La plus petite famille, constituée des alimentations électriques (y compris les batteries), a enregistré une croissance de 36,9% et un chiffre d’affaires de 68M€. « Au niveau annuel, tant les passifs que l’électromécanique ont affiché une performance de croissance équilibrée », note l’association présidée par Hermann Reiter. Lequel commente : « nous avons connu des taux de croissance similaires ou supérieurs dans la distribution par le passé, mais les niveaux de ventes de 2021 s’avèrent sans précédent. Considérant que la pression sur le marché des composants est toujours présente – représentée par des réservations extrêmement élevées, d’énormes carnets de commandes et des délais jusqu’en 2023 – notre optimisme pour la nouvelle année s’accompagne d’une certaine inquiétude quant aux effets de la pénurie sur les taux de croissance de nos clients. Si les opportunités de croissance sont énormes, il en va de même pour les risques accumulés (comme les doubles commandes) et les nouveaux risques potentiels (nouvelles perturbations de la chaîne d’approvisionnement liées au Covid et aux conflits géopolitiques) ».