Les premières mesures du règlement européen qui encadre l’intelligence artificielle, l’IA Act, sont entrées en vigueur ce dimanche 2 février. Pour rappel, ce texte de loi vise à encadrer le développement, la mise sur le marché et l’utilisation de systèmes d’IA qui peuvent poser des risques pour la santé, la sécurité ou les droits fondamentaux. L’IA Act classe les systèmes selon quatre niveaux : risque minimal, limité, élevé ou encore inacceptable. Les premières mesures à entrer en application concernent l’interdiction des IA présentant des risques inacceptables. Il s'agit notamment de la manipulation comportementale cognitive, de la police prédictive, de la reconnaissance des émotions sur le lieu de travail et dans les établissements d'enseignement, de la catégorisation biométrique des personnes ou encore de la notation sociale. La reconnaissance biométrique à distance en temps réel est, elle aussi, interdite sauf pour détecter des activités illicites (comme le terrorisme, le trafic de stupéfiants, d’armes, etc.) ou rechercher des victimes d’enlèvement. Ce premier volet sera suivi, le 2 août de cette année, par l’application des règles pour les modèles d’IA à usage général ainsi que la nomination des autorités compétentes au niveau des États membres.