Alors que les temps sont durs pour le spécialiste français du numérique, l’entreprise a décidé de scinder ses activités. Afin d’amorcer ce mouvement, Atos a choisi de nommer deux nouveaux directeurs généraux délégués : Nourdine Bihmane et Philippe Oliva pour remplacer le départ de Rodolphe Belmer.
D’un côté se trouveront les activités historiques d’Atos dans une société qui gardera ce nom. Elle conservera les services d’infogérance, les espaces de travail numériques (Digital Workplace) et les services professionnels et sera dotée « d’un ambitieux plan de 1,1 milliard d’euros pour mener à bien un redressement complet d’ici 2026 ». Le chiffre d’affaires de la nouvelle entité devrait atteindre environ 5 milliards d’euros en 2022. Atos prévoit qu’il devrait diminuer jusqu’à 4,1Md€ en 2024 avant de se stabiliser l’année suivante et de « retrouver une trajectoire de croissance à partir de 2026 », espère l’entreprise. C’est Nourdine Bihmane qui dirigera cette entreprise.
L’autre entreprise sera nommée Evidian et sera positionnée sur les marchés de la transformation numérique, du big data et de la cybersécurité. En 2021, le périmètre de ces activités a généré un chiffre d’affaires de 4,9Md€ et devrait générer 5,3Md€ en 2022. Atos espère qu’Evidian réalisera « une croissance organique d’environ 7% en moyenne sur la période 2022-2026 ». A sa tête se trouvera Philippe Oliva.
Atos envisage de finaliser la séparation en deux entités (impliquant une réorganisation préalable du groupe) au cours du second semestre 2023, et de procéder à la cotation et à la distribution des actions SpinCo d’ici la fin de l’année 2023. Dans le scénario privilégié à ce stade, les actionnaires d’Atos conserveraient leurs actions actuelles d’Atos et recevraient des actions d’Evidian. Celle-ci serait cotée à la bourse d’Euronext Paris. Une fois le projet achevé, l’hypothèse actuelle est que les actionnaires d’Atos détiendraient 100% du capital d’Atos et 70% du capital d’Evidian, les 30% restants étant détenus par Atos.