Le groupe de construction navale militaire DCNS est candidat pour la vente de trois frégates antimissiles au Qatar – un marché de trois à quatre milliards d’euros – et le constructeur Nexter pour celle de 300 véhicules de combat de type VBCI (pour un montant de deux milliards d’euros).
A l’occasion du Dimdex (Doha International Maritime Defense Exhibition), salon de l’industrie militaire navale, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a révélé que l’industrie française de l’armement est sur les rangs pour de nouveaux contrats au Qatar, après le succès remporté par le Rafale l’an passé. Le Qatar avait alors passé commande de 24 Rafale pour 6,3 milliards d’euros.
Le groupe de construction navale militaire DCNS est candidat pour la vente de trois frégates antimissiles au Qatar – un marché de trois à quatre milliards d’euros. DCNS est en concurrence avec une offre de l’Italien Fincantieri. Doha, qui veut acquérir ces bâtiments avant le Mondial de football de 2022, devrait annoncer d’ici l’été sur quel constructeur se porte son choix, la première livraison devant intervenir dès 2021. Si le Qatar passe commande, les trois frégates seront construites à Lorient, une bouffée d’air pour le site industriel et la ville natale de Jean-Yves Le Drian.
Le Qatar a par ailleurs entrepris la modernisation de son armée de terre avec, outre 60 chars Leopard-2 allemands commandés en 2013, un appel d’offres pour 300 véhicules de combat de type VBCI (pour un montant de deux milliards d’euros) qui pourrait revenir au constructeur Nexter. En 2014, Doha a également signé une lettre d’intention pour l’achat de 22 hélicoptères européens NH90.
Le Qatar constitue un enjeu important à l’export pour DCNS en 2016, avec l’Egypte et l’Australie. Le Caire pourrait commander deux corvettes Gowind supplémentaires au constructeur français – outre les quatre déjà négociées – et deux bateaux plus petits pour un total de 500 millions d’euros. DCNS est également sur les rangs pour le “contrat du siècle”, la vente de 12 sous-marins à l’Australie pour plus de 20 milliards d’euros. Sur ce créneau, la partie s’annonce toutefois très serrée face à l’allemand ThyssenKrupp et à un consortium japonais.