Mercredi 13 avril, les actionnaires de Stellantis se sont opposés à 52,12% à l’enveloppe salariale de la direction du groupe pour 2021. L’an dernier, la résolution sur les rémunérations n’avait pas fait autant débat car elle avait été acceptée à 87%. Alors pourquoi cette année, ce sujet coince-t-il ? A cause notamment de la révélation du salaire de Carlos Tavares par la société de gestion Phitrust, actionnaire minoritaire de Stellantis. L’entreprise estime à 66 millions d’euros le montant touché par Carlos Tavares. Un chiffre contesté par le groupe qui avance une rémunération de 19M€ composé de 2M€ de salaire fixe, de 1,7M€ de prime liée à la fusion réussie entre PSA et FCA, 7,5M€ liés à ses performances et 2,4M€ pour sa retraite. A ces sommes il faut ajouter les actions gratuites qui sont estimées à 5,6M€ par le groupe et à 32M€ par Phitrust – la société de gestion y ajoute aussi une rémunération de long terme d’environ 25M€. « La vraie rémunération au titre de 2021 est environ 19 millions d’euros. Le reste, ce sont des éléments hypothétiques sur le long terme, jusqu’en 2028 », a expliqué une porte-parole du groupe automobile. Les montants annoncés ont fait réagir, notamment Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT, troisième syndicat de PSA, qui a déclaré : « C’est une rémunération qui est indécente et révoltante ». Malgré les voix qui s’élèvent contre ce salaire et le vote des actionnaires, le président de Stellantis, John Elkann, a rappelé que le vote « est une recommandation ». Il faut maintenant attendre de voir comment et si la direction du groupe en tiendra compte…