Avec le développement des voitures électriques, les besoins en batterie lithium-ion pour les alimenter se fait de plus en plus important. Ces batteries nécessitent des métaux comme le lithium ou le cobalt. Les constructeurs automobiles veulent se prémunir contre les pénuries en assurant leurs approvisionnements. A l’image de Renault et Stellantis qui ont signé récemment des accords en ce sens.
Le groupe Renault a signé un memorandum d’entente avec Managem Group, acteur marocain dans le secteur des mines et de l’hydrométallurgie, pour sécuriser son approvisionnement en sulfate de cobalt. L’accord prévoit la fourniture par Managem Group de 5000 tonnes de ce métal par an pendant une période de sept ans, à partir de 2025. Cette quantité représente une capacité annuelle de production de batteries allant jusqu’à 15GWh. Le cobalt est un métal dont l’extraction est parfois faite dans des conditions humaines et environnementales difficiles. Avec cet accord, Renault souhaite obtenir un « sulfate de cobalt bas carbone et responsable ». Plus tôt dans l’année, le groupe avait déjà signé un partenariat avec Vulcan pour le lithium et avec Terrafame pour du sulfate de nickel. Le but de Renault est de réduire l’empreinte carbone de ses batteries de 20% d’ici 2025 et de 35% d’ici 2030, par rapport à 2020.
Stellantis souhaite aussi diminuer l’impact environnemental de ses batteries. Pour cela, le constructeur a signé un accord avec Controlled Thermal Resources pour la fourniture d’hydroxyde de lithium pour les batteries des véhicules électrifiés de Stellantis produits en Amérique du Nord. Ce partenariat prévoit que CTR fournira à Stellantis jusqu’à 25 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an durant les dix ans de l’accord. L’entreprise a un projet appelé Hell’s Kitchen en Californie qui utilisera la saumure géothermale pour produire de l’hydroxyde de lithium pour les batteries à partir d’énergie renouvelable. Sa capacité de production devrait se situer à plus de 300 000 tonnes par an, d’après CTR.