Ils commencent à se faire rares, les constructeurs automobiles qui n’ont pas encore signé d’accord avec des fabricants de circuits de puissance en carbure de silicium (SiC). Hyundai et Kia viennent de s’engager auprès d’Infineon, qui a déjà réservé une partie de sa production de puces SiC pour les besoins de Stellantis. L’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi s’est, elle, rapprochée de STMicroelectronics, tandis que Volkswagen travaille avec onsemi (tout comme BMW) et Wolfspeed qui fournit également General Motors et Mercedes-Benz, Toyota collabore avec Denso, Honda et Mazda comptent sur Rohm et Mitsubishi utilise sans doute les composants SiC de… Mitsubishi Electric. Et il ne s’agit là que des accords publics : nul doute que d’autres ont été conclus en sous-main pour assurer diverses sources d’approvisionnement, au cas où une technologie rencontrerait des soucis de performance, de rendement ou de disponibilité.
Une demi-douzaine de fabricants de transistors SiC fournira donc la quasi-totalité des véhicules électriques occidentaux – ce qui ne laisse que peu de place pour des nouveaux venus. Sur le marché chinois, plusieurs stratégies cohabitent mêlant approvisionnement en Occident et développement d’un écosystème local : BYD et Dongfeng possèdent leur propre expertise en composants SiC tout comme GWM via sa filiale Xindong Semiconductor, Geely s’approvisionne chez Rohm, XPeng a investi dans le fabricant local de puces SiC InventChip, Li Auto a formé un partenariat avec Sanan Semiconductor, NIO utilise des puces SiC d’onsemi tout en misant sur la jeune pousse Qingchun Semiconductor…