LORS D'UN WEBINAIRE ORGANISÉ PAR LE SPDEI, UNE TABLE RONDE A ÉTÉ L'OCCASION POUR LES REPRÉSENTANTS DES ACTEURS DU MARCHÉ DES COMPOSANTS DE FAIRE UN ÉTAT DES LIEUX ET DE CONFIER LEURS PRÉOCCUPATIONS.
On n'a jamais autant parlé de l'électronique que depuis quelques mois ». C'est par cette phrase prononcée par Pascal Fernandez, président du SPDEI, qu'a commencé la table ronde intitulée « Tensions sur les composants électroniques : état des lieux et perspectives ». Rassemblant les principaux représentants du secteur, celle-ci a été l'occasion de faire un point sur la situation actuelle.
Eric Burnotte, président du Snese, a alerté sur une hausse des prix dans la filière des composants et le rallongement des délais de livraison. Tout comme Olivier Flamand de chez Arrow pour qui « il y a des délais de 30 à 40 semaines sur l'ensemble des composants ».
HAUSSE DES PRIX ET TENSIONS SUR LES MATIÈRES PREMIÈRES
Si tous s'accordent sur la tension du marché, Philippe Corblin (TTI et SPDEI), Thomas Loos (Wurth Elektronik France/ Acsiel) et Eric de Ponthaud (CSI Sud-Ouest) soulignent la hausse importante des prix de matières premières, de l'ordre de 15 à 40 % selon Éric de Ponthaud.
Jusqu'à présent, s'il n'y a pas eu de double ou triple booking, Olivier Flamand recommande toutefois aux clients de clarifier leurs besoins, de choisir un canal et d'y rester, afin d'éviter cet écueil.
Concernant les perspectives, Éric de Ponthaud estime que les opportunités résident surtout dans l'électronique de puissance, avec le secteur automobile. Eric Burnotte se veut, quant à lui, optimiste, même s'il souligne des prises de décisions trop lentes. Enfin, Julie Galland, sous-directrice de l'électronique à la DGE, a annoncé une stratégie d'accélération. Cela comprend un volet formation mené par le Comité Stratégique de Filière visant à créer 3 000 emplois dans les trois ans. Autre annonce : lancer une grande initiative européenne avec des investissements conséquents de la part des États. « On souhaite soutenir le secteur de l'électronique à hauteur de 6 milliards d'euros d'investissement de R&D et de nouveaux produits d'ici à la fin de l'année, et ainsi augmenter les capacités de production française de 20 à 30 % ».