Couverture ElectroniqueS n°127

Le français Arion Entreprise profitera du salon RTS Embedded Systems, qui se tiendra début avril, pour présenter les évolutions majeures de son module Arion-I/O, une des plus importantes étant sans doute l'intégration d'une machine virtuelle customisée. Le spécialiste francilien du réseau temps réel, suite à la présentation de sa technologie déterministe et notamment de son switch 1 Gbit/s AgoraCom dans notre numéro 187 de janvier, vient de dévoiler les principales améliorations dont vient de bénéficier un de ses produits de contrôle et de gestion d'entrées/sorties. Outre un accroissement de sa connectivité avec l'arrivée de nouvelles cartes permettant la connexion à des réseaux locaux industriels (tels que Arinc 429, bus CAN, liaison série, ou encore Mil-Std-1553), le module Arion-I/O fait également peau neuve par l'intégration de la machine virtuelle d'ISaGRAF et, ainsi baptisé « ISArion », devient un véritable automate distribué temps réel.Le but de la nouvelle fonction d'intégration du code au niveau des systèmes d'E/S est de mettre en &oelig;uvre des applications réparties temps réel, échangeant des données par l'intermédiaire de la mémoire distribuée. Elles sont alors indépendantes de leur localisation géographique, comme d'ailleurs de la position physique des entrées/sorties. Ces tâches, qui peuvent être synchrones ou asynchrones, disposent de l'ensemble des services mis en &oelig;uvre dans la technologie temps réel distribué du français.Cette complète indépendance entre le matériel et le logiciel assure une grande modularité et une évolutivité à l'application, tout en garantissant le respect des contraintes temporelles applicables. Ainsi, pour en simplifier l'implémentation, il a été prévu de porter un système d'exploitation sur le processeur lui étant dédié. Ensuite, il suffit de connecter ce dernier à la base de données distribuée et d'intégrer le pilote Arion offrant à l'application la même interface « Read() » « Write() » que pour les autres systèmes d'exploitation (XP, Linux, VxWorks…). Pour finir par la mise à disposition d'un système de fichiers et l'installation d'une liaison Ethernet spécifique pour faciliter la mise au point de l'application.Afin de faciliter la mise en &oelig;uvre de cette structure d'accueil pour le monde de l'automatisme, la machine virtuelle d'ISaGRAF a été portée sur la structure d'accueil alors que le configurateur Arion s'est trouvé intégré dans l'environnement de développement. Ce nouveau module « ISArion » permet la réalisation d'applications d'automatisme soit locales, soit distribuées, à partir de l'atelier de génie logiciel ISaGRAF. De même, cette structure d'accueil est accessible aux utilisateurs afin qu'ils puissent facilement développer leurs propres valeurs ajoutées embarquées temps réel.Prise en charge de CAN, Arinc 429 ou Mil-Std-1553En ce qui concerne la nouvelle possibilité d'assurer la connexion d'équipements ou de sous-systèmes à des réseaux locaux industriels par l'intermédiaire d'un module Arion-I/O, la société française a développé une technologie permettant de modéliser ces réseaux dans un modèle comportemental basé sur l'utilisation des « objets Arion », rendant cette interface entièrement paramétrable à partir de fichier au format « XML ».La connexion se fait donc par une interface banalisée, proposant une encapsulation des données circulant sur le médium. Ces blocs d'informations sont alors distribuables et accessibles à l'application, via les commandes élémentaires « Read() » pour lire des données ayant circulé sur le support de communication, et « Write() » pour en générer à destination des équipements distants.L'interface mise en &oelig;uvre dispose, en fonction des besoins de l'application, des fonctionnalités respectant les différents modèles de communication pouvant exister sur ces réseaux : maître et/ou abonné ; producteur/consommateur ; producteur/distributeur/consommateur… L'interface intègre une fonction passerelle temps réel gérant les protocoles et assurant une bijection entre les données circulant sur le médium et celles contenues dans la base de données distribuée.Dans sa dernière version, il est maintenant possible de connecter différentes cartes réseaux au module Arion-I/O. Parmi celles-ci, citons :La carte Arinc 429, qui gère jusqu'à huit canaux indépendants et paramétrables soit en émission, soit en réception.La carte CAN, prenant en charge un maximum de huit liaisons CAN.La carte liaisons série, pour huit interfaces de type RS-232, RS-485 ou RS-422. Elle dispose d'une structure d'accueil identique à celle développée pour la fonction CPU. Elle autorise la gestion des protocoles de communication assurant le contrôle des ports série.La carte Mil-Std-1553, qui pilote deux liaisons Mil-Std-1553 dans les modes BC (Bus controler) et MRT (Multiple remote terminal).

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