Les Japonais ont été les premiers à comprendre les bénéfices que l'on pouvait tirer des écrans de petits et moyens formats. Aujourd'hui les Coréens et les Taïwanais s'engouffrent eux aussi sur ces marchés.
Plus discrets que les écrans grands formats, les afficheurs petits et moyens(*) ont pourtant envahi notre quotidien depuis plusieurs années déjà grâce aux radiotéléphones, assistants personnels, caméscopes, appareils photo numériques, moniteurs automobiles et autres jeux vidéos. Et ce n'est pas fini. D'autres produits consommateurs d'écrans deviendront de plus en plus populaires dans les mois à venir, à l'image des lecteurs DVD portables ainsi que de tous les appareils que l'on peut regrouper sous le terme générique d'ordinateurs de poche. Bref, les applications sont innombrables, d'autant que l'on peut ajouter à la liste les écrans équipant les appareils électroménagers et hi-fi. Ces afficheurs font en règle générale appel à des technologies type LCD-STN, diodes électroluminescentes ou VFD (Vacuum Fluorescent Display). Ces derniers connaissent d'ailleurs un regain d'intérêt grâce, notamment, à l'utilisation d'une gamme élargie de couleurs. Rien d'étonnant, donc, à ce qu'en 2002 les ventes d'écrans de petits et moyens formats, toutes technologies confondues, aient représenté 30 % du marché des afficheurs plats, selon le cabinet d'études DisplaySearch, qui estime par ailleurs que plus de 9 écrans plats sur 10 vendus dans le monde l'an passé appartenaient à cette catégorie. Pour les applications les plus porteuses telles que les radiotéléphones, les PDA, les moniteurs automobiles, les caméscopes et les appareils photo numériques, le LCD règne sans partage.
La guerre des prix est donc, là aussi, bien lancée et la tendance risque de s'intensifier avec la multiplication des usines de génération 5 : les fabricants qui en possèdent vont en effet convertir certaines de leurs lignes de générations inférieures à la fabrication d'écrans LCD-TFT de petites dimensions. Que peuvent y faire les fabricants japonais ? Une solution possible consisterait à investir davantage dans la technologie du silicium polycristallin basse température. Des sociétés comme NEC, Sony, Toshiba, Matsushita, Hitachi, Seiko-Epson, Sanyo et Mitsubishi disposent d'ailleurs déjà d'une offre ou sont sur le point de la proposer. Car au-delà de l'amélioration des performances qu'elle procure aux LCD (voir notre article page 16), cette technologie est la seule qui soit viable pour le fonctionnement des Oled couleur à matrice active, dont la commercialisation ne saurait tarder. Seulement voilà, Samsung, Toppoly Optoelectronics et AU Optronics sont déjà sur les rangs et disposent d'une offre en LCD de ce type.
(*) Afficheurs dont la diagonale est comprise entre 1 et 8 pouces, ce qui exclut les microécrans.