Les annonces du Google I/O 2021

Le 05/07/2021 à 0:00 par La rédaction

UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE TPU, UN ORDINATEUR QUANTIQUE POUR 2029, DES SYSTÈMES D'EXPLOITATION MIS À JOUR… LA CONFÉRENCE POUR DÉVELOPPEURS DE GOOGLE A ÉTÉ RICHE EN ANNONCES !

Après avoir été annulée en 2020 à cause de la pandémie, la conférence pour développeurs Google I/O s'est tenue cette année à distance. Entre nouvelles puces, intelligences artificielles (IA) plus performantes, et systèmes d'exploitation (OS) améliorés, le géant du numérique a annoncé des innovations dans plusieurs domaines.

L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE EN SANTÉ

Les Gafam s'intéressent de plus en plus au secteur de la santé et du bien-être et Google le montre encore. L'entreprise s'associe à Samsung pour essayer de concurrencer l'Apple Watch. WearOS, l'OS des montres connectées de Google, profite d'une mise à jour bien méritée et fusionne avec l'OS du Coréen, Tizen, pour donner le système Wear. Celui-ci devrait être intégré dans la prochaine génération de Galaxy Watch. Google présente aussi deux applications de santé boostées à l'IA. Les chercheurs ont mis au point une IA capable de détecter la tuberculose sur des radios des poumons. Google explique avoir comparé les performances de son programme à la capacité de diagnostic de quatorze radiologues et obtenu des résultats similaires. L'Américain a prévu de continuer son travail sur la tuberculose lors d'études cliniques avec des partenaires hospitaliers. L'I/O a aussi été l'occasion de montrer un aperçu de l'application de diagnostic dermatologique de Google. Grâce à trois photos prises avec son smartphone et à quelques questions, l'IA propose une ou plusieurs explications aux symptômes. Un pilote de cette application est prévu pour la fin de l'année.

La conférence pour développeurs Google I/O s'est tenue à distance cette année. Lors de cette édition, l'entreprise n'a pas caché ses ambitions pour le futur.

Mais les avancées de Google en termes d'IA ne s'arrêtent pas à la santé. L'entreprise cherche à progresser dans la compréhension du langage. « Aujourd'hui, les moteurs de recherche ne sont pas assez sophistiqués pour répondre de la même façon qu'un expert le ferait », explique l'entreprise. C'est l'ambition que poursuit Google avec MUM (Multitask unified model, modèle unifié multitâche), une technologie basée sur une IA dont le but serait de traiter les requêtes complexes. D'après le géant du numérique, MUM serait 1 000  fois plus puissante que BERT, une IA utilisée dans le moteur de recherche Google et déjà citée comme l'une des plus performantes dans le traitement automatique du langage. MUM serait évidemment capable de comprendre plusieurs langues, mais aussi d'aller chercher une information dans une langue différente de celle utilisée pour la recherche. Google n'en est qu'au début du développement de MUM mais espère ajouter progressivement les fonctionnalités de l'IA aux outils qu'il propose.

L'Américain tient cette conférence aussi pour faire rêver le grand public. Et il ne lésine pas sur les moyens. Peut-être motivé par l'essor des visioconférences à cause de la pandémie, Google a présenté Starline, un projet de dispositif de discussion vidéo en 3D. Celui-ci prend la forme d'un kiosque équipé de capteurs qui scannent l'utilisateur en temps réel afin de transmettre ses mouvements sur un écran qui retranscrit un effet de profondeur et de volume. Pour l'instant, cette technologie n'en est qu'au stade de prototype. Les équipements nécessaires à son fonctionnement sont assez conséquents et construits sur-mesure. Une commercialisation grand public ne semble donc pas possible avant plusieurs années.

Pour réussir à soutenir les innovations en IA, Google a lancé il y a plusieurs années ses TPU (Tensor processing unit, unité de traitement de tenseur), ses processeurs de calculs dédiés à l'IA. Lors de l'I/O, Google a annoncé la quatrième génération de ses TPU. Celle-ci serait deux fois plus puissante que la version précédente. Ces processeurs sont organisés en pods de 4 096  unités chacun. Un pod serait capable de développer un exaflop de puissance (un milliard de milliards d'opérations par seconde) dans les calculs liés à l'IA. L'entreprise n'a pas révélé plus de détails techniques sur ses processeurs et ses puces.

L'ORDINATEUR QUANTIQUE DANS LE VISEUR

On le sait, le géant du numérique souhaite aller plus loin que les calculs « classiques ». Depuis plusieurs années, il s'emploie à développer un ordinateur quantique. Dans ce but, Google a annoncé avoir ouvert un campus en Californie consacré au développement d'une IA quantique. Ce campus accueillera notamment son laboratoire de recherche qui développera des processeurs quantiques. D'ici à 2029, le géant américain souhaite construire un ordinateur quantique capable d'effectuer des calculs à grande échelle, sans erreur et doté d'un million de qbits. Un projet ambitieux car les ordinateurs quantiques actuels ne dépassent pas les 100 qbits.

Malgré ses grands projets pour le futur, Google n'oublie pas le court terme. L'I/O a aussi été l'occasion d'annoncer la sortie d'Android  12 à l'automne. Cet OS se veut plus rapide et davantage axé sur la sécurité. Si on pourra très vite tester ce nouvel OS, ce n'est pas le cas de toutes les autres technologies annoncées par le géant du numérique. Rendez-vous dans quelques années pour suivre le devenir de ces innovations.

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