Le fusible réarmable supporte désormais la tension du secteur

Le 01/05/2002 à 0:00 par Jean -Pierre FESTE

Ce composant de protection qu'est le fusible réarmable, polymère chargé de particules de carbone, tient maintenant la tension secteur. Il peut ainsi être utilisé au primaire des transformateurs d'alimentation.

Tyco annonce une série de composants de protection capables de supporter une tension efficace de 240 V. Improprement appelé « fusible réarmable » jusqu'à présent, ce composant de protection n'est pas un fusible, puisqu'il n'agit pas comme un coupe-circuit mais comme un limiteur d'intensité, et qu'il redevient passant lorsque le problème de surcourant ou de court-circuit a cessé. Cette nouvelle série à préfixe LVR a été développée pour éviter les dommages aux cartes et aux composants de contrôle, dans le cas d'un court-circuit ou d'une surintensité du côté secondaire. Ce composant s'installe au primaire du circuit magnétique et agit à la fois en fonction de l'intensité et en capteur de température pour limiter le courant.

Un fonctionnement à basse température

D'ores et déjà, ces composants polymère à coefficient de température positif (PPTC) sont spécifiés pour un fonctionnement à 240 V avec des intensités comprises entre 50 et 400 mA.

Ce composant présente une faible résistance à la température ambiante. Dès qu'il est traversé par une intensité qui dépasse son courant de maintien, il s'échauffe et sa résistance bascule rapidement en une valeur élevée. Le courant dans le circuit s'abaisse alors à une faible valeur qui le maintient à une température suffisante mais basse, jusqu'à ce que le problème en aval soit résolu.

Le principe réside dans le comportement du polymère chargé au carbone. Son réchauffement par le courant qui le traverse tend à le dilater et les particules de carbone ne sont alors plus intimement liées, la résistance électrique augmente. Pour obtenir des caractéristiques différentes pour les produits, on fait appel aux propriétés du matériau : température à laquelle il bascule et température à laquelle il est maintenu avec une haute résistance.

Jusqu'à présent, les composants PPTC n'étaient pas capables de supporter une tension dépassant quelques dizaines de volts. Aujourd'hui, grâce à un matériau dérivé de ceux utilisés pour les produits basse tension, celle-ci atteint 240 V. La société reste discrète quant aux changements effectués sur le polymère pour obtenir cette valeur de tension.

Le mariage du circuit intégré et de la biochimie

Infineon Technologies a fait état de développements concernant des circuits intégrés biochimiques en Cmos. La société a ainsi mis au point un « biochip » de 6,4 x 4,5 mm formé de 128 puits homogènes de 100 µm de diamètre. Chacun d'eux fait office de microtube et est relié à une microsonde afin de réaliser jusqu'à 128 tests. Par la mesure des courants électriques (de 1 pA à 100 nA au niveau des électrodes en or), qui sont dépendants des propriétés des échantillons, l'ensemble est destiné à se substituer à l'analyse optique actuellement pratiquée pour connaître la composition des substances.

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