Le capteur d'empreintes digitales MBF300 « SweepSensor » de Fujitsu se distingue à la fois par son prix et par ses faibles dimensions, qui en font le capteur capacitif le plus petit du marché.
Moins d'un an après avoir annoncé son entrée sur le marché des capteurs d'empreintes digitales Cmos(*), Fujitsu Microelectronics introduit aujourd'hui le MBF300. Vis-à-vis de ses prédécesseurs, les MBF110 et MBF200, le nouveau venu dispose d'atouts non négligeables au chapitre desquels nous citerons le coût et les dimensions réduits, ainsi que les interfaces proposées. Le MBF300 est, en effet, annoncé aux alentours de 10,5 $ par 1 000 pièces, et est de ce fait deux fois moins onéreux que ses concurrents. Destiné aux applications portables, le MBF300 est présenté dans un boîtier FBGA ou FLGA de 14 x 4,3 mm pour une épaisseur de 1,2 mm. La surface active est quant à elle de 12,8 x 2 mm.
Les dimensions réduites du MBF300 s'expliquent par le mode de fonctionnement à balayage retenu, d'où le nom de « Sweep-Sensor » donné à ce capteur. La majorité des capteurs saisissent une image complète de l'empreinte en une seule fois, ce qui implique que la surface de contact soit intimement liée à celle du doigt. En mode balayage, l'utilisateur déplace l'extrémité de son doigt sur la surface sensible afin que le capteur puisse reconstruire une image entière. Cela suppose naturellement un traitement et des algorithmes sophistiqués qui aideront à l'identification des minuties. Rappelons que ce principe à balayage avait été retenu par Thomson-CSF et son FingerChip (Electronique n°82 p. 75), aujourd'hui propriété d'Atmel, dont la surface de contact est, elle, de 14 x 0,4 mm. La différence essentielle entre les deux produits est que le MB300 est un capteur classique, c'est-à-dire capacitif, alors que le FingerChip d'Atmel est basé sur un procédé thermique.
Réalisé en Cmos 0,5 µm, le MBF300 opère entre 2,8 et 5 V, et sa consommation est typiquement de 20 mA en utilisation et de 20 µA en veille. Comme indiqué précédemment, une technologie capacitive classique est utilisée. La surface active est ici formée d'un réseau de 256 x 32 minuscules électrodes métalliques dont chacune constitue la première armature d'un condensateur, le doigt faisant pour sa part office de seconde armature. La pression sur le capteur induit des variations de capacités qui sont fonction des crêtes et des vallées de la peau. Chaque colonne est connectée à une paire d'échantillonneurs-bloqueurs, et l'acquisition se fait rangée par rangée. Les informations sont numérisées par le biais du CAN 8 bits interne. Côté interfaces, le MSB300 est généreusement pourvu : bus parallèle pour microcontrôleur 8 bits, USB 1.1 et interface série SPI. En fonction de l'interface choisie, la vitesse d'acquisition sera respectivement de 1 000, 100 ou 10 images par seconde. L'image produite est de résolution 500 dpi (pour l'anecdote, le minimum exigé par le FBI).
(*) Pour ce faire, Fujitsu a signé un partenariat technologique avec Veridicom, une société issue d'un essaimage en 1997 de l'activité capteurs biométriques de Lucent.