LabView NXG se renforce au niveau des fonctions de test

Le 22/05/2018 à 0:00 par La rédaction

La nouvelle étape dans la génération de LabView NXG introduit notamment de nouvelles fonctionnalités, telles que SystemDesigner ou WebVI.

< L'une des innovations de LabView NXG 2.0 est l'outil System Designer, qui permet de découvrir, de manière graphique, documentation et matériel, ainsi que de configurer le matériel.

H uit mois après avoir mis sur le marché la version 1.0 ( voir ElectroniqueS n° 85 ), l'américain National Instruments a déjà introduit LabView NXG 2.0, nouvelle génération de l'environnement de conception de systèmes LabView. « En plus de répondre aux besoins industriels identifiés en 2017 dans notre étude annuelle (logiciel pour les systèmes distribués, qui fonctionnent souvent avec un cloud et des objets connectés industriels), il s'agissait aussi de “rafraîchir” LabView, pas forcément en termes de fonctionnalité et de puissance, mais plutôt en termes d'interface graphique intuitive et pratique (communiquer en GPIB avec des instruments sur table), qui était à la base de LabView il y a 30 ans », rappelle Emmanuel Roset, ingénieur marketing Produits DAQ et LabView, spécialiste en test temps réel chez National Instruments France.

D'où l'apparition de deux versions en parallèle : LabView 2017 pour répondre aux évolutions technologiques (cloud, systèmes distribués…), avec un ensemble de bibliothèques supplémentaires, et donc Lab-View NXG, une version incluse dans le même package que LabView 2017 et plus orientée vers les mesures automatisées et les analyses. « L'objectif est aussi que l'architecture (noyau stable et ouvert différent de celui de LabView au niveau de l'interface graphique) puisse servir à développer, dans le futur, un logiciel encore plus puissant que peut l'être déjà LabView 2017 », ajoute Emmanuel Roset.

Si la version 1.0 de LabView NXG se concentrait principale-ment sur l'acquisition de données, en prenant en compte les modules USB, le système CompactDAQ et environ 400 périphériques GPIB et modulaires, la version 2.0 répond aux exigences liées au test automatique. « Il s'agit de réaliser des mesures plus automatisées, avec des pas de test, que l'on puisse intégrer dans un autre outil, par exemple un séquenceur de tests. Il faut donc pouvoir fabriquer les pas pour disposer d'une vision plus globale dans le développement complet d'une architecture (PC, drivers, matériel, etc.) », explique Emmanuel Roset.

Déployer des exécutables sur le Web

C'est le nouvel outil SystemDesigner, qui permet donc de découvrir, de manière graphique, documentation et matériel, ainsi que de configurer le matériel. La création de pas de tests se fait même d'une manière beaucoup plus rapide avec LabView NXG 2.0 qu'avec LabView 2017. National Instruments a également ajouté des exemples spécifiques à des instruments, en fait des exemples de VI ( Virtual Instruments ) tout faits pour tous les instruments de mesure classiques (multimètre numérique, oscilloscope…), ce qui permet de faire des copier-coller, via des menus déroulants en face avant, et donc d'aller plus vite dans la conception de pas de tests.

Une autre nouveauté dans Lab-View NXG 2.0 est l'ouverture vers l'importation de bibliothèques de DLL externes, par exemple, et le copier/coller de fonctions écrites et programmées en langage C dans une boîte de dialogue (et exécuter, donc compiler, le code dans LabView NXG 2.0). « Cette fonctionnalité n'existe pas dans LabView 2017 », précise Emmanuel Roset. Si, dans la version 1.0, la personnalisation de la face avant était très limitée, il y a, dans la version 2.0, beaucoup plus d'objets graphiques et d'options disponibles (guides pour aligner les objets entre eux, modifier leur taille automatique…), ainsi que plus de fonctions mathématiques et d'analyse, des fonc-tions encore plus orientées vers le test (limites haute et basse, par exemple). « Nous avons d'ailleurs ajouté, dans notre séquenceur de test TestStand, l'appel de pas écrits dans LabView NXG », poursuit Emmanuel Roset.

Enfin, il est maintenant possible de créer des bibliothèques et des exécutables autonomes avec LabView NXG, sinon on était obligé d'utiliser l'environnement de développement pour les exécuter constamment. Et même de déployer ces exécutables sur le Web. « Le principe des WebVI est d'utiliser l'interface graphique de LabView NXG 2.0 et de créer le code HTML5 équivalent, code qui peut être ouvert dans n'importe quel navigateur Internet, sans avoir besoin d'ajouter un runtime sur la machine cible, voire même de pouvoir utiliser des tablettes numériques comme interface utilisateur. On peut aussi ajouter directement des hyperliens sur la face avant et éditer le code HTML5 généré », conclut Emmanuel Roset.

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