Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, va nommer, dans chacune des 22 régions de métropole, un délégué au redressement productif qui aura pour missions d’animer une cellule régionale de veille et d’alerte précoce, et de soutenir les entreprises de moins de 400 salariés dans la résolution de leurs difficultés.
Afin d’intervenir le plus en amont possible en identifiant les entreprises en difficulté pour les accompagner dans la construction de projets industriels viables, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, va nommer, dès cette semaine, dans chacune des 22 régions de métropole, sous l’autorité des préfets de région et en relation étroite avec les présidents de région, un délégué au redressement productif.
Ces délégués, qui seront nommés sur proposition des préfets et après avis des ministres concernés, auront deux missions principales : animer une cellule régionale de veille et d’alerte précoce, et soutenir les entreprises de moins de 400 salariés dans la résolution de leurs difficultés pour proposer des solutions globales et pérennes.
Sur la base d’un diagnostic industriel, financier et social réalisé en lien avec les directions régionales compétentes, ils conduiront les négociations avec les actionnaires, les banques, les créanciers, les clients et les fournisseurs, et la Banque de France, et formuleront des recommandations en matière de mobilisation des dispositifs publics de soutien aux entreprises, voire d’étalements fiscaux. Ils seront, sur leur territoire, les correspondants privilégiés du Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle) pour les entreprises de plus de 400 salariés.
Le déploiement de ces délégués dans les territoires doit permettre à l’Etat d’être encore plus réactif face à l’urgence. “Il ne peut pas y avoir de garantie de succès, mais le cas de chaque entreprise sera étudié de manière pragmatique, avec pour objectif de construire des solutions collectives, imaginatives et pérennes”, a déclaré Arnaud Montebourg.
Au-delà de la mise en place immédiate de ce dispositif, le gouvernement “entend agir pour favoriser la recherche de solutions alternatives à la fermeture de sites ou d’entreprises”. “Dans un contexte économique marqué par des restructurations lourdes, il convient de s’assurer que tous les efforts ont été faits par les parties pour trouver une solution de reprise d’activité qui pérennise les emplois des sites concernés, ainsi que ceux des sous-traitants, clients et fournisseurs de ces sites”, ajoute-t-il.
Le ministre du Redressement productif et le ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social soumettront des propositions en ce sens aux partenaires sociaux lors de la grande conférence sociale des 9 et 10 juillet.