“Certains analystes estiment que le secteur risque de perdre environ 5 000 à 10 000 emplois en un ou deux ans. Sur un total de 150 000, cela représente 3%, c’est-à-dire moins que les départs à la retraite de ce secteur”, estime l’Arcep.
Face aux craintes du syndicat FO qui estime que l’ensemble de la filière télécoms pourrait perdre jusqu’à 30 000 emplois, l’Arcep a répondu que ce sont en fait 10 000 emplois qui pourraient être supprimés chez les opérateurs à une échéance de un à deux ans.
Le président de l’autorité de régulation, Jean-Ludovic Silicani, a rappelé que “l’investissement dans les réseaux fixes et mobiles à haut et très haut débit et le développement de services innovants, stimulé par une concurrence loyale et régulée, constituent autant de relais de croissance de la production et de l’emploi”.“Certains analystes estiment que le secteur risque de perdre environ 5 000 à 10 000 emplois en un ou deux ans. Sur un total de 150 000 cela représente 3%, c’est-à-dire moins que les départs à la retraite de ce secteur. Et, dans le même temps, l’écosystème numérique va créer beaucoup d’emplois. Le solde sera sûrement nettement positif”, a relativisé le président de l’Arcep, dans une interview accordée au “Figaro”.
Dans sa lettre adressée à l’Arcep ainsi qu’au Premier ministre, FO estime pour sa part que la nouvelle concurrence des opérateurs va avoir des “conséquences sur les salariés en terme de rémunération, de destruction d’emplois et de garanties collectives et d’une manière plus générale sur l’avenir de cette branche”. Aussi, il invite les autorités publiques à réfléchir à la mise sur pied “d’un cadre réglementé permettant d’empêcher la destruction d’emplois et que des dérives ne se mettent en place”.