Bonnes et moins bonnes nouvelles pour EADS. D’un côté, le groupe a annoncé un bénéfice net en hausse de 87 %, à 1,03 milliard d’euros pour 2011. D’un autre côté, la Chine a annoncé qu’elle bloquait les achats d’Airbus en représailles contre la taxe carbone européenne.
EADS a, coup sur coup, soufflé le chaud et le froid lors de la présentation de ses résultats.
Côté bonnes nouvelles, le géant européen de l’aéronautique et de la Défense a annoncé un bénéfice net sans précédent pour 2011, en hausse de 87 % à 1,03 milliard d’euros.
Le chiffre d’affaires du groupe a été tiré par les ventes d’avions et d’hélicoptères civils. Pour 2012, la maison mère de l’avionneur Airbus s’est fixé l’objectif ambitieux de le porter à 2,5 milliards d’euros, soit une nouvelle augmentation de près de 40 %.
Les prises de commandes, en hausse de 58 % à 131 milliards d’euros en 2011, ont notamment bénéficié du succès du moyen-courrier A320 Neo, remotorisé pour réduire la consommation de carburant. Le carnet de commandes total atteint 540 milliards d’euros, soit plus de sept ans d’activités.
Côté mauvaises nouvelles, la Chine a annoncé qu’elle bloquait les achats d’Airbus par les compagnies chinoises en représailles contre la taxe carbone européenne, a révélé jeudi Louis Gallois, le patron d’EADS. Les ventes de 45 appareils – 10 superjumbo A380 et 35 long-courriers A330 – sont en jeu, a-t-il souligné. Six des A330 bloqués devaient être livrés en 2013 et 19 en 2014.
La législation européenne, entrée en vigueur le 1er janvier 2012, oblige les compagnies opérant dans l’Union européenne, quelle que soit leur nationalité, à acheter l’équivalent de 15 % de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes, pour lutter contre le réchauffement climatique. 26 des 36 membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), dont la Chine, les Etats-Unis et la Russie, contestent la mesure.
