Les élus locaux ont écrit au chef de l’Etat pour qu’il fasse étudier ”toutes les possibilités pour éviter cette fermeture, en particulier dans la recherche de repreneurs”.
Les salariés de l’usine de semi-conducteurs Freescale de Toulouse se mobilisent à nouveau contre la suppression de 821 emplois programmée en juin prochain par sa société-mère américaine. Ils viennent, à cet effet, de faire appel au président Nicolas Sarkozy par la voix de plusieurs élus locaux pour stopper le processus, ont-ils annoncé vendredi dernier. Le président du conseil général de Haute-Garonne Pierre Izard, le sénateur Bertrand Auban et la conseillère générale du canton Zohra El Kouacheri, ont écrit au chef de l’Etat pour qu’il fasse étudier “toutes les possibilités pour éviter cette fermeture, en particulier dans la recherche de repreneurs”. Il remarquent que l’arrêt de la production a été reporté à juin 2012 (au lieu de mai 2011), que “l’usine tourne actuellement à plein régime” et que “des bénéfices sont prévus en 2011”.
Le directeur de l’usine, Denis Blanc, interrogé par l’AFP, ne fait aucun commentaire sur cette lettre mais estime que “les raisons qui ont conduits à décider la fermeture restent valides”. Freescale avait annoncé, dès avril 2009, la fermeture de son unité de production toulousaine, jugée obsolète. La direction explique l’augmentation actuelle de la production par la nécessité pour les clients de constituer des stocks en prévision de la fermeture. Selon M. Blanc, “il n’existe aucune offre de reprise pérenne à ce jour” et sur les 821 salariés concernés, il reste aujourd’hui “moins de 200 personnes sans solution” en raison des salariés déjà partis, de ceux en formation et des salariés pouvant attendre la retraite sans difficulté. Du côté des syndicats, on craint au contraire 500 licenciements et on indique que les experts du comité d’entreprise estiment qu’il existe “un ou deux contacts sérieux en vue d’une reprise”. Freescale conservera cependant plusieurs centaines d’emplois à Toulouse dans la recherche et le développement.
A noter également que les syndicats du site toulousain appellent à une grève à partir de mardi 28 février au soir et jusqu’au jeudi 1er mars au matin.