Les analystes financiers s’attendent désormais à ce qu’Elpida demande l’aide de l’Etat japonais ou s’adosse à des concurrents.

Après des mois durant lesquels les rumeurs au sujet de la viabilité d’Elpida n’ont pas cessé, le groupe japonais vient finalement de publier une note à l’intention des analystes financiers évoquant le risque d’un dépôt de bilan en avril s’il ne trouvait pas d’ici là de nouveaux financements. La viabilité du groupe est devenue “incertaine” depuis que les négociations sur la restructuration de la dette ont échoué avec les banques et les autorités japonaises, a précisé Elpida.

Le groupe Elpida, créé en 1999 par la fusion des activités mémoires de Nec et Hitachi, a affiché 5 trimestres de pertes consécutifs, plombé par de lourds investissements dans de nouvelles usines au moment où les prix des mémoires ont plongé. De plus, les catastrophes naturelles qui ont frappé en 2011 le Japon et la Thaïlande ont contribué à désorganiser fortement le secteur.

A l’annonce de la nouvelle, mercredi dernier, le cours de l’action Elpida s’est effondré de 14,4% en clôture. En revanche, ses rivaux ont vu leurs cours grimper, les investisseurs estimant qu’ils bénéficieraient d’une moindre concurrence sur les prix en cas de disparition ou de fusion d’Elpida avec un concurrent. Les analystes financiers s’attendent désormais à ce qu’Elpida demande l’aide de l’Etat japonais ou s’adosse à d’autres concurrents. Une fusion avec l’américain Micron Technology et le taiwanais Nanya a été évoquée ces dernières semaines par la presse japonaise…