Ce projet pilote a pour objectif de mettre en place un système de télésurveillance médicale pour accompagner et améliorer la prise en charge des patients atteints d’insuffisance respiratoire chronique.
La première expérience de télémédecine française dans la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) a débuté au Centre hospitalier de Moulins-Yzeure, dans l’Allier, afin d’évaluer l’impact sur les ré-hospitalisations pour exacerbations, informe le responsable du projet, le Dr André Marcuccilli.
“Il existe déjà des programmes de télémédecine en pneumologie mais essentiellement pour les patients atteints d’apnée du sommeil”, indique le pneumologue. “Le projet Hospitadom mené dans notre établissement est une étude de faisabilité, la première dans la BPCO en France, s’inspirant notamment de l’expérience danoise”, ajoute-t-il.
Ce projet pilote, conduit en partenariat avec l’association de télésanté Catel, la société de produits et services informatiques Cristaldata-H2AD et le prestataire Ax’Air Medical, a pour objectif de mettre en place un système de télésurveillance médicale pour accompagner et améliorer la prise en charge des patients atteints d’insuffisance respiratoire chronique.
L’étude, qui a débuté en octobre 2011, prévoit de recruter 100 patients atteint de BPCO après une hospitalisation pour exacerbation puis de les randomiser entre une surveillance à domicile par télémédecine et une prise en charge classique pendant 15 jours. Un protocole a été élaboré pour savoir quelle décision déclencher en fonction des alertes (nouveau contrôle des mesures, appel du médecin traitant, appel du Samu).
Les patients sous télésurveillance bénéficient aussi de huit séances de suivi par téléphone ou visiophone avec les infirmières qui les accompagnent ainsi dans le processus d’éducation thérapeutique. Il s’agit de les aider à détecter précocément les signes d’exacerbation et d’assurer le maintien à domicile dans de bonnes conditions.
Cette étude pilote est entièrement financée par le Centre hospitalier de Moulins-Yzeure, à hauteur de 180 000 euros.
Hospitadom a pour ambition d’être pérenne et reproductible. Il s’inscrit dans le volet télésanté du projet “Hôpital de demain” qui vise au déploiement de services de télésanté et de télémédecine (prise en charge des maladies chroniques à domicile, assistance et mise en réseau des professionnels de santé isolés, imagerie médicale en urgence).