Le système de Déméter permet à toute personne âgée, depuis son domicile, de communiquer avec ses proches, de gérer sa vie avec le personnel soignant ou encore de commander des repas préparés ou une aide à domicile.
Confronté à un vieillissement de sa population, le Bas-Rhin a mis en place un système de e-santé, en test depuis début janvier, dans le département. Ce dernier a investi un million d’euros dans un programme TIC et Santé, lancé en 2010. L’appel d’offres a donné lieu à 17 projets porteurs de solutions innovantes. Sept ont été retenus, dont le projet Déméter. Leur pertinence technique va être évaluée mi-2012.
Le consortium, réuni au sein du projet Déméter, est piloté par Toshiba France et l’association bas-rhinoise d’aide aux personnes âgées (Abrapa) en association avec Orange, pour la transmission et le stockage des données, et l’Alsacienne de protection pour gérer les alertes.
Les acteurs se félicitent du faible coût du dispositif : l’équipement en matériel au domicile se chiffre à 1000 euros auquel s’ajoute un abonnement mensuel de 100 à 200 euros selon les services choisis.
Avec ses quatre rubriques (Ma famille, Ma messagerie, Ma santé, Mes services), le système de Déméter permet à toute personne âgée, depuis son domicile, de communiquer avec ses proches, de gérer sa vie avec le personnel soignant ou encore de commander des repas préparés ou une aide à domicile.
Le projet du consortium s’est mis en place autour d’un panel représentatif de 15 familles (couples, personnes seules, avec ou sans famille, à mobilité plus ou moins réduite, etc.) réparties sur l’ensemble du département, en ville ou en village. En plus d’une tablette interactive, chaque bénéficiaire dispose d’un téléviseur avec accès au portail de contenus Toshiba Places, qui propose lui-même différents services interactifs. Il permet d’être relié à un réseau social privé pour les échanges de photos ou de vidéos.
Dans le Bas-Rhin, les plus de 75 ans devraient passer de 71 700 personnes en 2007 à 124 000 d’ici à 2030. Pour le département, il n’est tout simplement pas possible de multiplier les infrastructures pour accueillir autant de personnes, explique le président du Conseil général. Ce n’est pas faute d’avoir cherché ailleurs.