Observant que les risques ne se limitent pas au Japon, comme en ont témoigné les inondations qui ont récemment frappé la Thaïlande, la Fieec estime qu’il est essentiel pour l’avenir de pérenniser cet outil.
Suite à l’Observatoire qui a permis de mesurer et d’anticiper les conséquences du tsunami survenu au Japon en mars dernier sur l’approvisionnement en composants électroniques, la Fieec (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication) propose la mise en place d’un observatoire permanent des vulnérabilités de l’industrie française aux approvisionnements extérieurs. Observant que les risques ne se limitent pas au Japon, comme en ont témoigné les inondations qui ont récemment frappé la Thaïlande, la Fieec estime qu’il est essentiel pour l’avenir de pérenniser cet outil.
“Une pénurie de composants ou de matériaux électroniques a des conséquences sur toute l’économie mondiale et sur tous les secteurs industriels”, souligne Pierre Gattaz, président de la Fieec. Au delà des conséquences humaines dramatiques, la catastrophe qui a secoué le Japon le 11 mars 2011 a causé des dégâts considérables sur les infrastructures (transports, réseaux) et le Japon a connu une perte de 20 % de la production d’électricité nationale, paralysant de fait une partie de sa production industrielle, notamment de composants électroniques. Le Japon étant un fournisseur majeur de certains composants au niveau mondial, des risques de tension, voire de rupture d’approvisionnement ont immédiatement émergé, touchant plusieurs secteurs industriels stratégiques et faisant peser sur eux une menace endémique d’arrêt de production par manque de certains composants électroniques.
Une action a alors été mise en place par la Fieec au lendemain de la crise, en créant une cellule de veille en partenariat avec le Ministère de l’industrie (DGCIS), confiée au cabinet Décision.
Pour Jean‐Philippe Dauvin, chef économiste au cabinet Décision, si un tel événement survenait lors d’une période de forte croissance, les conséquences seraient beaucoup plus pénalisantes pour la filière et l’économie. Eric Besson, ministre de l’Industrie, a installé en novembre dernier l’Observatoire du numérique. Cet observatoire est un résultat concret des travaux du Comité de filière stratégique de la CNI (Conférence nationale de l’industrie) auquel la Fieec participe activement. Elle souhaite donc que cette instance soit également chargée d’assurer le suivi de la vulnérabilité de l’approvisionnement en composants électroniques.