Cette mesure s’appliquera du 23 mars au 2 avril au matin afin de faire face à une baisse d’activité, annonce la direction d’Altis qui aurait par ailleurs perçu 20 millions d’euros en provenance du FSI (Fonds stratégique d’investissement).
La direction d’Altis Semiconductor vient d’annoncer à ses 900 salariés de l’usine de Corbeil-Essonnes (Essonne) une mesure de chômage partiel sur la période du 23 mars au 2 avril au matin afin de faire face à une baisse d’activité. Les employés devront, comme le prévoit la loi en cas de chômage partiel, poser tous leurs jours de congés et RTT en stock d’ici au 31 mars, soit une dizaine de jours par personne.
“L’activité est d’ores et déjà ralentie aujourd’hui”, déplore un délégué CFDT cité par Le Parisien. Il rapporte par ailleurs les propos de la direction selon laquelle “les entreprises qui achètent des semi-conducteurs se sont constitué par précaution d’importants stocks après la catastrophe de Fukushima au Japon. Et, aujourd’hui, le contexte économique fait que les demandes s’écroulent. Nous avons 40 % d’activité en moins par rapport à la fin 2011”, justifie-t-on chez Altis.
Le quotidien révèle en outre qu’Altis aurait enfin bénéficié, le 27 décembre dernier, de 20 millions d’euros apportés par le FSI (Fonds stratégique d’investissement), information qui ne figure cependant pas sur le site Internet de l’organisme de financement public, alors qu’il mentionne la plupart de ses autres prises de participation. Pour notre part, nous n’avons pas pu joindre le FSI pour obtenir cette confirmation. Pourquoi ce silence alors que le FSI ne se prive généralement pas d’avertir la presse lorsqu’il investit dans une entreprise ? La réponse figure peut-être dans la réflexion du syndicaliste : “L’idée [de l’apport du FSI], c’était d’appuyer un plan de relance. Et là, il n’y a plus d’activité… Si cet argent sert à éponger les fins de mois difficiles, cela n’a pas le même intérêt”, analyse-t-il.
La société, reprise en juin 2010 par l’entrepreneur Yazid Sabeg, également commissaire à la Diversité et à l’Egalité des chances, espère une reprise d’activité au 2è trimestre. A son arrivée, ce dernier prévoyait de faire passer le chiffre d’affaires de l’entreprise de 170 millions d’euros en 2010 à plus de 250 millions d’euros en 2013, notamment grâce à la mise en place de nouvelles activités. Mais le dégradation de la conjoncture en semi-conducteurs semble ne pas lui faciliter le travail.