IBM avait déjà vendu à Google l’an dernier environ 2000 brevets, portant aussi bien sur des programmes pour téléphones mobiles que sur les processeurs ou les ordinateurs.
Google vient d’annoncer qu’il avait acheté à IBM 188 brevets et 29 autres innovations en attente d’homologation, liés à la téléphonie mobile. Le géant de l’Internet, qui depuis plusieurs mois étoffe son portefeuille de brevets à coup d’acquisitions alors qu’il est la cible de nombreuses poursuites portant sur la propriété intellectuelle, n’a pas indiqué combien il avait versé à IBM.
IBM avait déjà vendu à Google l’an dernier environ 2 000 brevets, portant aussi bien sur des programmes pour téléphones mobiles que sur les processeurs ou les ordinateurs.
Google, qui a conçu le système d’exploitation Android pour appareils nomades, avait transféré toute une série de brevets l’an dernier au fabricant taïwanais HTC, l’un des plus grands utilisateurs d’Android, qui est en conflit avec Apple, fabricant de l’iPhone.
Apple accuse HTC et d’autres fabricants utilisant le système Android de violer ses brevets. Certains des brevets cédés par Google à HTC appartenaient autrefois au fabricant Motorola Mobility, que Google est en passe d’acheter pour quelque 12,5 milliards de dollars. 17 000 brevets possédés par Motorola Mobility seront ainsi bientôt la propriété de Google.
Au moment de l’annonce de l’acquisition en août, le directeur général, Larry Page, avait expliqué qu’elle permettrait à Google “de mieux protéger Android contre les menaces anti-concurrentielles de Microsoft, Apple et d’autres compagnies”. Dans une biographie sur Steve Jobs, l’auteur américain Walter Isaacson, rapporte que le patron d’Apple, décédé en novembre dernier, était “prêt à partir en guerre thermonucléaire” contre le système d’exploitation de Google : “je vais détruire Android car c’est un produit volé”, aurait déclaré Steve Jobs. Il avait prévu d’y consacrer “jusqu’à son dernier soupir et chaque dollar des 40 milliards de trésorerie d’Apple pour réparer ce tort”. Ces déclarations remonteraient à janvier 2010. Apple a attaqué de nombreux fabricants de smartphones sous Android, HTC et surtout Samsung, les accusant d’avoir enfreint ses brevets et copié ses produits.