Le constructeur va supprimer plusieurs milliers postes en Europe, entraînant également des réductions d’effectif chez ses sous-traitants, tandis qu’il prévoit d’investir 1,5 milliard d’euros au Brésil pour doubler sa capacité de production.
Après les mesures de chômage partiel déjà annoncées dans plusieurs de ses usines, PSA passe à un plan social drastique. Le constructeur, qui est à la peine sur le marché européen, va supprimer plusieurs milliers postes en Europe, entraînant également des réductions d’effectif chez ses sous-traitants, tandis qu’il prévoit d’investir 1,5 milliard d’euros au Brésil pour doubler sa capacité de production dans ce pays d’ici 2015, et développer ses ventes en Amérique latine. A noter que Nissan va également investir 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros) dans la construction d’une usine au Brésil, susceptible de produire des voitures électriques.
En Europe, ce sont près de 6 800 postes qui pourraient être supprimés chez PSA et ses sous-traitants. Le groupe a annoncé lors d’un comité de groupe européen exceptionnel la suppression de 800 postes d’intérimaires en France d’ici fin 2011, selon une source syndicale. A cela s’ajoutent 1 000 suppressions de postes en production en 2012 en Europe sous la forme de plans de départs volontaires, 2 500 postes dans les activités hors production (commerce, marketing, informatique, R&D) et 2 500 postes, toujours hors production qui seraient menacés chez les sous-traitants.
PSA emploie en tout environ 167.000 salariés sur le continent, dont 100 000 en France. Ces pertes d’emplois interviennent suite à l’annonce d’un plan d’économie de 800 millions d’euros pour le groupe en 2012.
Le ministre de l’Industrie, Eric Besson, s’est entretenu avec Philippe Varin, président du directoire de PSA, pour évoquer cette situation. Ce dernier s’est engagé à ne pas remettre en cause la présence industrielle du groupe en France. Les sites d’Aulnay-sous-Bois et de Sevelnord, près de Hordain (Nord) ne seraient donc pas menacés dans leur existence.