Le groupe de réparation, en redressement judiciaire depuis le 28 juillet dernier, a fait savoir qu’une quinzaine d’offres avaient été déposées. Six d’entre elles préserveraient la majorité des activités françaises du groupe.
Le dépôt des offres d’investissement dans Anovo ou de reprise d’activités de ce spécialiste de la maintenance et réparation, a pris fin le 3 octobre dernier. C’est ce qu’avait décidé l’administrateur judiciaire nommé lors du placement en redressement judiciaire de cette société le 28 juillet dernier.
Anovo vient de faire savoir qu’une quinzaine de projets ont été déposés “dont six préservent la majorité des activités françaises, trois visant également la reprise de la majorité des filiales“.
Selon le communiqué de la société, “l’administrateur judiciaire est confiant quant au bon aboutissement de plusieurs de ces projets“. Ce qui devrait permettre au Tribunal de commerce de Beauvais de retenir, lors de l’audience prévue pour le 28 octobre prochain, “un projet assurant le maintien durable des activités et du maximum d’emplois pour le groupe“.
Plusieurs offres incluent des investissements de l’ordre de 20 millions d’euros.
Parmi les entreprises qui se sont montrées intéressées par Anovo, la société cite BBA Solutions, Butler Capital Partners (BCP), LDC, Phoenix, Regenergis, SBE (Société boulonnaise de l’électronique) et des investisseurs regroupés autour de Jacob Abbou, le fondateur du Journal de l’automobile.
BCP est un fonds français d’investissement qui gère actuellement 500 millions d’euros investis dans 8 entreprises à chiffres d’affaires compris entre 50 et 500 M€; BCP a pour habitude de choisir des opérations nécessitant des investissements de l’ordre de 10 à 50 M€.
LDC est un fonds d’investissement britannique spécialisé dans les opérations concernant des entreprises basées en Grande-Bretagne (Anovo possède des usines au Royaume-Uni). LDC investit couramment dans des projets requérant de 2 M£ (2,3 M€) à100 M£ (116 M€).
Regenersis est une société britannique de maintenance et réparation de matériels informatiques (PC, notebooks, serveurs, imprimantes, équipements de réseaux), d’électronique grand public (décodeurs, récepteurs TV à écran plat, systèmes home vidéo…), de communications sans fil (téléphones mobiles, systèmes de navigation) ainsi que de matériels semi-professionnels (matériels informatiques et péri-informatiques, équipements ATM, alimentations de puissance…).
Regenersis s’appuie sur des centres de réparation basés au Royaume-Uni, en Allemagne, en Pologne, en Roumanie, en Russie et en Turquie.
Phoenix IT Services est un spécialiste français de la maintenance et réparation qui intervient sur tous les types de serveurs, sur les solutions de sauvegarde (stockage sur disque et archivage sur bande) ainsi que sur la partie logicielle (systèmes d’exploitation, logiciels applicatifs…).
En outre, cette entreprise propose des services d’installation et de migration pour les systèmes (réseaux, bases de données, messageries, systèmes d’exploitation, solutions de sauvegarde…). Enfin, Phoenix It Services France est un centre de services agréé Apple (maintenance pour les matériels professionnels et ceux des particuliers). Les produits Apple représentent un marché important.
SBE (Société boulonnaise d’électronique) est une société de maintenance et réparation aux activités assez semblables à celles d’Anovo.
Forte de 2500 personnes dont 800 sont basées à Boulogne pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 200 M€, elle inclut deux activités distinctes : un segment électronique industrielle qui prend en charge des équipements téléphoniques ainsi que des alimentations spécialisées pour l’aéronautique, le spatial, l’éolien… et qui représente environ le quart du chiffre d’affaires de SBE, et un segment électronique grand public (téléphones mobiles, smartphones, tablettes, récepteurs TV).
Le groupe SBE regroupe les sociétés SBE, Acean et SCE.