L’intégration de NCF a permis de renforcer les compétences et d’augmenter le portefeuille de clients de ce sous-traitant. Aujourd’hui, il veut grandir à l’international et dans l’innovation.
Lors de ses 9emes Rencontres Partenaires (Maison des arts et métiers, Paris 16e, le 20 septembre 2011), le sous-traitant Eolane a annoncé que l’intégration de NCF, acquis en juillet 2010, était chose faite.
Les anciens dirigeants de NCF, notamment Thierry Schmitt, l’ex Pdg de cette société, ont rempli leurs contrats d’accompagnement de l’entreprise au sein d’Eolane et ont quitté le nouvel Eolane en juillet dernier. Demeure Guy Brassely, ex directeur industriel de NCF, qui a intégré l’équipe de Thierry Sachot, l’un des deux directeurs généraux d’Eolane avec Marc Pasquier.
Au plan des systèmes d’informations, le sous-traitant a conservé deux ERP, un modèle SAP et un X3 (Sage), sur les six qu’il utilisait.
Le groupe actuel s’appuie sur 2400 personnes, gère un portefeuille de 450 clients et devrait, cette année, réaliser un chiffre d’affaires compris entre 280 et 300 millions d’euros. Ce devrait plutôt être 280 M€, selon M. Pasquier : en effet, si le premier semestre a été serein, le carnet de commandes a diminué.
Et pour 2012, Eolane prévoit une croissance de chiffre d’affaires comprise entre 5 et 7 %.
La nouvelle organisation commerciale par segments de marché, qui s’ajoute à l’organisation traditionnelle par sites de production, a fait son chemin : une équipe de ventes dite transversale a vu le jour; elle rassemble 15 personnes qui “travaillent avec les différents chefs de projets pour la définition d’offres globales“, a indiqué M. Pasquier.
“Pour l’organisation de la R&D et de la production autour des huit segments de marché choisis (notamment le ferroviaire, la Défense, l’industriel et l’automobile), il y a encore de petits réglages à faire“, concède le directeur général.
Aujourd’hui, Eolane monte en puissance à l’international avec un projet en Inde et un autre aux Etats-Unis. Le sous-traitant veut en effet accompagner en Inde ses clients qui ont des marchés assortis de clauses de fabrication dans ce pays, comme c’est le cas dans le domaine du ferroviaire, de la Défense et du nucléaire.
Le groupe devrait se doter d’un site indien, dès 2012.
La démarche nord-américaine est par contre celle d’une veille technico-économique : “Nous souhaitons y identifier pour nos marchés, les appuis possibles et les contraintes“, annonce M. Pasquier. Une personne d’expérience sera l’émissaire d’Eolane dans ce pays.
Le groupe fait aussi le forcing en innovation. Il recrute pour des projets transversaux et a réaffirmé son objectif de réaliser à l’avenir 35 % de son chiffre d’affaires avec l’ODM (sous-traitance en conception et en fabrication) contre 22 % en 2010.
Eolane a ainsi mis en place une coopération avec le CEA-Leti. Ce dernier insiste en effet de plus en plus sur la nécessité de présenter des innovations accompagnées de structures de transfert complètes (prototypes, modalités d’industrialisation…) .