A l’occasion du 49ème Salon du Bourget, Airbus annonce avoir engrangé des contrats d’une valeur d’environ 72,2 milliards de dollars. Mais la Chine joue déjà les trouble-fête en menaçant d’annuler un contrat placé par Hong Kong Airlines.
A l’occasion du 49ème Salon du Bourget qui s’est tenu la semaine dernière, Airbus annonce avoir engrangé des contrats portant sur 730 appareils, d’une valeur d’environ 72,2 milliards de dollars. Un record jamais atteint à ce jour par un avionneur civil lors d’un salon aéronautique. Ces engagements d’achat incluent des protocoles d’accord portant sur 312 appareils, d’une valeur de 28,2 milliards de dollars, et des commandes fermes pour 418 appareils, d’une valeur de quelque 44 milliards de dollars.
Avec un nombre sans précédent de 667 engagements d’achat d’une valeur d’environ 60,9 milliards de dollars, la famille A320neo a été indiscutablement la star de la semaine dernière et s’est avérée incontournable, tant pour les compagnies aériennes que pour les sociétés de leasing. Par ailleurs, la famille A320 standard reste toujours aussi plébiscitée, avec 34 engagements d’achat d’une valeur de 2,8 milliards de dollars enregistrés à l’occasion du salon. Des engagements d’achat ont également été reçus pour 11 A330 d’une valeur de 2,4 milliards de dollars, six A350 d’une valeur de 1,6 milliard de dollars, et 12 A380 d’une valeur de 4,5 milliards de dollars.
Ce bilan risque néanmoins d’être revu à la baisse car la Chine menace d’empêcher la finalisation d’un contrat de 2,7 milliards de dollars portant sur 10 Airbus A380, placé par Hong Kong Airlines. Elle entend ainsi protester contre le projet de l’Union européenne de faire baisser les émissions de CO2 des compagnies aériennes. A partir de janvier 2012, la Commission européenne exigera en effet des compagnies aériennes volant vers l’Europe d’intégrer son programme de permis d’émissions de CO2, qui contraint les entreprises à acheter des permis au-delà d’un certain niveau d’émissions. Les compagnies aériennes du monde entier se sont élevées contre ce projet, mettant en avant le surcoût qu’il représentera pour les compagnies des pays pauvres.