Annoncé fin 2010, un plan triennal de déploiement national de la télémédecine est en cours d’élaboration par la DGOS (Direction générale de l’offre des soins) rattachée au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé.
Annoncé fin 2010, un plan triennal de déploiement national de la télémédecine est en cours d’élaboration par la DGOS (Direction générale de l’offre des soins) rattachée au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé. Il s’agit de déterminer des stratégies prioritaires pour les trois prochaines années. “Nous pouvons toujours compter sur le bon vouloir, le dynamisme du terrain, si nous donnons des axes prioritaires qui sont simples à mettre en œuvre, cela aura un effet d’entraînement incontestable”, souligne la DGOS.
Ce programme complètera le plan stratégique des systèmes d’information hospitaliers, dont la conception, également pilotée par la DGOS, fait l’objet d’une concertation depuis le mois d’avril 2010.
Initialement prévu pour le premier trimestre 2011, un guide méthodologique pour l’élaboration des programmes régionaux de télémédecine, qui viendront s’inscrire dans les projets régionaux de santé des agences régionales de santé (ARS), devrait être disponible en juin, a déclaré Annie Podeur, directrice générale de la DGOS dans une allocution enregistrée sur le site Internet journee-telesante.com.
Les “plans télémédecine” régionaux puiseront dans les “chantiers prioritaires” suivants : permanence des soins en imagerie médicale, prise en charge des accidents vasculaires cérébraux, des maladies chroniques (insuffisance rénale, diabète, insuffisance cardiaque), soins en milieu carcéral, au domicile et en structures médico-sociales.
Des grandes orientations qui laissent entrevoir le contenu du “plan national de déploiement de la télémédecine”, élaboré par un comité de pilotage placé sous la conduite de la DGOS, avec l’appui de la Direction à la stratégie des systèmes d’information de santé (DSSIS) – dont la création officielle n’est pas encore effective –, de l’Agence des systèmes d’information partagés de santé (Asip santé) et de l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (Anap).
Ce comité inclut également des professionnels de santé et des fédérations, mais aussi des administrations comme le ministère de l’Industrie et la délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (Datar).
Quatre groupes de travail ont été constitués au sein du comité de pilotage, “sur les thèmes de l’organisation et la contractualisation, du financement, de l’impact sur les pratiques professionnelles et du déploiement technique, parce qu’il faut des réseaux à haut débit et toute l’infrastructure qui convient pour déployer une télémédecine qui soit facile d’utilisation sur le terrain”, énumère-t-elle. La DGOS a aussi souligné la nécessité d’“un cadrage éthique et juridique du déploiement de la télémédecine”, approfondissant le décret du 19 octobre 2010, “qui en clarifie les principes mais pas les modalités”, a-t-elle expliqué.