Toujours impliqué en semi-conducteurs, le conglomérat japonais fait face à une proposition de rachat du fonds d’investissement CVC et à la démission de son CEO.
Financièrement fragilisé depuis des années, en partie à cause de mauvais investissements dans le secteur nucléaire et du maquillage de ses comptes en 2015, le Japonais Toshiba a reçu la semaine passée une proposition préliminaire de rachat non sollicitée de la part de l’investisseur britannique (mais basé au Luxembourg pour d’évidentes raisons fiscales) CVC Capital Partners. Un montant supérieur à 20 milliards de dollars est évoqué par le quotidien Nikkei. Le conglomérat s’est séparé de ses mémoires, devenues Kioxia sous la coupe du fonds d’investissement Bain, mais conserve une importante activité en semi-conducteurs (microcontrôleurs, composants de puissance, optoélectronique) pesant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 3Md$.
Dans la foulée de l’offre de CVC, le CEO de Toshiba, Nobuaki Kurumatani (notre photo), a démissionné “pour passer davantage de temps avec sa famille”… et sans doute en raison de son passé en tant que dirigeant de la branche nippone de CVC. Le directoire de Toshiba a choisi son prédécesseur, Satoshi Tsunakawa, pour lui succéder, au moins temporairement ; il aura pour tâche d’étudier la proposition de CVC et de ramener le calme parmi les investisseurs et la direction de la société.