Deuxième étape de la coopération entre la Direction Générale de l’Armement (DGA) et son homologue japonais, l’Acquisition, Technology & Logistics Agency (ATLA), cet accord entre Thales et Mitsubishi Heavy Industries aboutira au développement d’un démonstrateur de sonar à double fréquence pour la lutte anti-mines monté sur un drone autonome.

Via la DGA et L’ATLA, la France et le Japon ont signé un accord de coopération pour la défense fin 2020, retenant déjà les sociétés Thales et Mitsubishi Heavy Industries (MHI). La deuxième phase de cet accord porte sur le développement en cinq ans d’un démonstrateur de sonar à double fréquence pour la lutte anti-mines « constituant une véritable innovation dans ce domaine ». Il aura pour cible la détection, la classification ainsi que la localisation de tous les types de mines (des mines enfouies jusqu’aux mines terrestres), en étant installé sur un drone autonome.

La présence de mines en mer représente une menace potentielle pour tout navire naviguant dans les couloirs commerciaux clés, empêchant également toute projection de forces armées. Cette menace prend du relief dans les pays possédant des installations de haute valeur ou des ports à fort volume de trafic commercial.

Pour la contrer, la DGA et l’ATLA ont vu l’occasion de renforcer la collaboration entre Thales et MHI. Expert mondial de la lutte anti-mines (plus de 300 systèmes en service dans le monde), Thales mettra à disposition Samdis, sa dernière génération de sonars haute fréquence à ouverture synthétique, offrant de multiples capacités ; MHI, de son côté, fournira son sonar basse fréquence à ouverture synthétique, et le drone OZZ-5. Cinq ans durant, ce projet verra la conception, le développement et l’intégration du système de traitement d’un sonar à double fréquence, en plus des expérimentations en mer conduites au Japon et en France. Le communiqué de Thales explique que « c’est le moyen, pour les deux nations, de rester aux avant-postes de l’innovation dans les systèmes autonomes de lutte anti-mines ».