L’objectif initial d’investir 1,3 milliard d’euros directement et indirectement dans les start-up Deeptech d’ici 2023 est réévalué à 2 milliards d’euros (7 milliards d’euros avec l’effet de levier).
En 2020, malgré la crise, Bpifrance a renforcé massivement son soutien aux start-up deeptech, de leur démarrage à leur croissance, et intensifié la coopération entre les acteurs de l’écosystème. Au vu de la dynamique depuis le lancement du Plan en 2019, l’objectif initial d’investir 1,3 milliard d’euros directement et indirectement dans les start-up Deeptech d’ici 2023 est réévalué à 2 milliards d’euros (7 milliards d’euros avec l’effet de levier) et les financements augmenteront de 50% dès 2021.
Le Plan Deeptech a été lancé en janvier 2019 pour faire de la France un acteur majeur de l’innovation de rupture à l’échelle internationale. Ce plan, doté initialement de 2,5 milliards d’euros sur cinq ans, comporte trois volets majeurs : stimuler la création avec un objectif annuel de 500 start-up deeptech créées, mobiliser massivement des moyens pour accompagner la croissance et construire les leaders industriels de demain, et dynamiser les écosystèmes d’innovation sur les territoires et par filières.
« Si l’année écoulée a rebattu de nombreuses cartes, elle a aussi renforcé notre conviction que les technologies de rupture répondent aux principaux enjeux sociétaux de demain. La deeptech sera un levier clé pour assurer une plus grande résilience face aux crises sanitaires, contribuer à la relance par une économie plus verte et accélérer la réindustrialisation », constate Paul-François Fournier, directeur exécutif innovation de Bpifrance. « La dynamique de 2020 nous conduit à rehausser nos ambitions de financement et d’investissement ».
Les 1700 start-up deeptech françaises sont de plus en plus présentes dans le paysage de l’innovation. Alors qu’elles ne représentent que 10% des start-up françaises, elles constituent à elles seules 28% du French Tech 120 et captent plus de 20% montants levés, avec 1,1 milliard d’euros en 2020. Elles sont pourvoyeuses de 15000 emplois directs, répartis sur l’ensemble du territoire (70% d’entre elles sont installées hors de l’Ile-de-France) et irriguent également les tissus industriels à l’image des futures usines d’Ynsect (Somme) ou Aledia (Isère).
200 start-up deeptech ont été créées en 2020, soit 40% de plus qu’avant le déploiement du Plan, et 44 % des doctorants considèrent désormais l’entreprenariat comme une option à l’issue de leur thèse, précise Bpifrance.